Et pourquoi pas l’Aquitaine ?

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Manuel VALLS a annoncé une grande réforme du territoire comprenant notamment une réduction du nombre de régions. Les 22 régions françaises devraient fusionner pour aboutir à la création de 12 grandes régions.

Il semble qu’un consensus s’opère sur la fusion entre Midi-Pyrénées et le Languedoc-Roussillon au point que cela apparaisse à beaucoup comme une évidence.

Pour moi cela ne l’est pas. 

Depuis de nombreuses années la question du contour des régions françaises est régulièrement évoquée – rappelons-nous le rapport Balladur en 2009 – mais il faut noter que pour la première fois, cette éventualité est liée à un accroissement des compétences et des missions régionales.

C’est bien le grand mérite de la proposition gouvernementale : ne pas se contenter d’une approche géographique mais poser concrètement la question des moyens et des compétences.

Plutôt que de chercher à additionner des territoires, c’est vers la complémentarité et l’efficacité qu’il faut se tourner.

C’est pour cela que la discussion du territoire pertinent ne doit pas se résumer à la question du seul Languedoc-Roussillon.

Midi-Pyrénées est déjà la plus grande région de France. L’efficacité de ses politiques sera t-elle plus importante avec un territoire étendu ? C’est la première question à laquelle il faut répondre.

Viens ensuite la question du périmètre.

Je trouve que l’on ferme un peu vite la possibilité d’une fusion avec l’ Aquitaine renvoyant cette dernière à une grand région Atlantique qui irait jusque dans le Limousin !

Les complémentarités, les similitudes entre Midi-Pyrénées et l’Aquitaine sont nombreuses. Peut-être sont-elles plus nombreuses qu’avec un Languedoc-Roussillon tout autant tourné vers PACA et Marseille que vers Midi-Pyrénées et Toulouse.

Au fond, la meilleure manière d »aborder le problème serait d’oublier le périmètre actuel des régions et de raisonner sur des échelles plus petites, départementales voir encore plus réduites. Mais cela complexifie un débat qui ne s’annonce pas simple.

A juste titre, le gouvernement a raison d’écarter la possibilité de tenir sur cette question, comme sur celle du devenir des départements, un référendum. Cela donnerait un débat tronqué où le vote aboutirai à répondre à une question qui n’est pas posée.

Ceci étant il est indispensable de définir les conditions par lesquelles les citoyens pourront participer à ce débat : cette réflexion ne peut-être l’affaire que de quelques élus. C’est aussi un chantier à ouvrir.