Gestion des parkings : la grande braderie

201210291773
On a connu la droite toulousaine moins rapide. Elle peut, quand elle le décide, prendre son temps, voir faire traîner les réponses, voir même ne pas en donner. Ce n’est pas le cas avec le dossier des concessions de parking.
Voilà au moins un sujet sur lequel elle a mis le turbo au point peut-être de confondre vitesse et précipitation.
Soyons clair, mon propos n’est pas de refuser ce que l’on appelle les Délégations de Service Public, les fameuses DSP qui permettent à une collectivité de confier à un tiers, une entreprise privée ou publique, la gestion d’un équipement. Dans mon camp, à gauche, certains brandissent la gestion directe et publique comme un étendard. Ce n’est pas mon cas. Je pense même que si elle remplie correctement son rôle de donneur d’ordres, si elle suit étroitement son concessionnaire, la puissance publique a tout à gagner, dans la recherche de compétences qu’elle ne trouve pas en son sein.
Mais dans ce dossier a-t-on réellement pris le temps d’un examen approfondi de la situation… ?
La réalité est connue : une fréquentation des parkings toulousains qui a chuté de presque  25 % ces 15 dernières années, un développement croissant de l’utilisation des transports en commun, une augmentation des modes doux et des systèmes de covoiturage … .
Pour autant ces chiffres incontestables n’ont pas franchi les murs du Capitole : il faut des places de parkings supplémentaires nous ont dit ce matin, en conseil communautaire, les élus de la droite métropolitaine, sans répondre à la question de bon sens que nous posions : peut-être mais pourquoi ?
Autre conséquence d’une délibération discutable : un seul opérateur pour les parkings toulousains qui génèrent la plus grande partie du chiffre d’affaire, un opérateur qui se retrouvera à terme en situation de quasi monopole. Pour rationaliser nous dit-on … certes, mais alors pourquoi ne pas poser le principe d’une société publique d’exploitation, comme c’est le cas actuellement pour le parking Marengo ? Voilà une solution qui pourrait garantir une gestion qui prenne véritablement en compte, dans le cadre d’une DSP, le intérêts publics et ceux des usagers … . En organisant, par une offre alléchante, une rude compétition entre de puissants groupes privés n’est-ce pas l’usager qui au final sera perdant ?
La droite refuse une véritable discussion politique sur la gestion du stationnement. Elle refuse d’avoir une vision globale et organise un monopole privé sur une mission publique. C’est regrettable.