Il faut renforcer l’Office de la Tranquillité, pas le détruire

Médiateur OT

 

En détruisant l’Office de la Tranquillité la droite toulousaine commet une grave erreur.
Une de plus.
Elle prive les toulousains d’un service  qui, par la médiation, pouvait désamorcer les conflits liés à l’intranquilité (nuisances sonores, de problèmes de propreté, de situations tendus entre voisins, … . )
L’office permet également de disposer d’éléments fiables et quantifiables sur la nature des faits et des attitudes répréhensibles, notamment nocturnes, que connait notre ville :  ainsi une meilleure réponse peut intervenir en saisissant le bon interlocuteur qu’il s’agisse des services municipaux, de la police municipale ou de la police nationale.

Dommage, là où il aurait fallu consolider la droite détruit. Là où il aurait fallu améliorer, la droite casse.
Mais faut-il finalement s’étonner que la nouvelle majorité municipale supprime la médiation ?
N’est -elle pas au fond dans sa logique, sans surprise ?
La droite reste la droite, à Toulouse comme ailleurs, sous Sarkozy comme sous Moudenc.

Une autre approche est possible.

•  Tout d’abord améliorer le fonctionnement de l’Office en donnant plus de moyens à la médiation, par de nouveaux postes et par de nouveaux moyens techniques
• Ensuite, établir des liens plus étroits entre la police municipale et l’Office de la Tranquillité. C’est un point d’accord avec Jean-Luc Moudenc sans aller comme il le propose jusqu’à l’absorption de l’Office par la Police Municipale. A la lumière de l’expérience des premières années, Pierre Cohen avait mis en place des unités de la Police Municipale à la disposition de l’Office. C’est une voie qu’il aurait fallu développer.
• Enfin rassembler toutes les fonctions médiations qui existent au sein des différents services de la Ville de Toulouse, de Tisséo, de Toulouse Habitat … pour créer une coordination et une complémentarité efficace, puis se tourner également vers les autres partenaires publics, associatifs de la médiation. Une mission mediation, transversale, serait à mon avis indispensable.

Les conditions dans lesquelles le personnel de l’Office de la Tranquillité a été – et est – traité depuis plusieurs jours est indigne. La brutalité avec laquelle la décision de fermeture a été annoncée a provoqué un grand malaise.
Depuis plusieurs mois, à travers la presse, la nouvelle majorité municipale prononce des jugements sans appel contre le travail des employés de l’office. Le 18 octobre dernier, dans la Dépêche du Midi, L’adjoint au maire en charge de la sécurité parlait « d’un coûteux service de médiation interne dont l’efficacité était contestée”.
Les agents du service ont une toute autre vison des choses, une toute autre expertise. Mais on ne leur donne pas la parole, on ne les écoute pas.
Pire, c’est une vision tronquée, partielle, fausse de leur travail qui a été présentée au Comité Technique Paritaire lorsque la suppression a été annoncée aux représentants syndicaux.
Le nouveau maire UMP de Toulouse a choisi de faire porter les conséquences de cette fermeture à des femmes et des hommes qui ont pour seuls torts, à ses yeux, d’avoir fait leur travail, d’avoir cru en leur mission.
C’est regrettable.