Le grand retour de la clochette

clochette_pere_noelAnecdotique, mais tellement révélateur, l’histoire de la clochette.
Le nouveau maire de Toulouse a une obsession : faire oublier les années 2008-2014.
C’est la machine à remonter le temps. En 2008 la gauche avait dépossédé la droite de son bien naturel, le Capitole. Il faut donc remettre les choses dans l’ordre où les squatteurs gauchistes l’ont trouvé.
Le feu d’artifice revient sur les berges de la Garonne où 100 000 personnes attendent patiemment – bon, en sifflant quand même un peu – que
20 000 privilégiés finissent d’assister au concert-hommage à Nougaro et que l’aristocratie municipale arrête de multiplier les selfis avec les « vedettes » du jour pour alimenter leurs comptes Facebook.
Dans le centre ville, comme dans de nombreux quartiers, la voiture reprend sa place : que les piétons et les vélos se poussent, et que les automobilistes coincés dans les bouchons patientent en attendant une deuxième rocade et une troisième ligne de métro qu’ils ne verront – oasis électoral – jamais.
Sur les bords de Garonne, les étudiants en sciences politiques sont priés de partir se geler dans leurs amphis insalubres et dangereux pour laisser la place à une future opération immobilière. Nous attendons avec impatience le futur geste architectural certainement digne du prestige du lieu : chouette, la briquette revient aussi.
Partout, on demande aux exclus de la fermer : dehors les précaires de la place Arnaud Bernard ; dehors les SDF, qu’ils aillent se faire mordre ailleurs ; dehors les gens du voyage, les autres communes s’en occuperont.
Dans  les quartiers le GPV est oublié :  « quoi le PSG ? » non on parle du GPV !
Et puis il y a la clochette. Pierre Cohen avait remisé cet ustensile que les maires précédents agitaient pour demander le silence avant le début d’une séance du conseil municipal. Le nouveau maire de Toulouse l’a retrouvé et l’agite à nouveau.
Damned, nous aurions du mieux la cacher.