Le mot laïcité interdit au Capitole ?

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L’initiative est malheureuse. Inutile. Etonnante. Incompréhensible.
La droite toulousaine propose au conseil municipal de demain la suppression du Conseil de la Laïcité.
Ce conseil, mis en place par la gauche toulousaine, sur proposition de Jean-Luc Forget, conseiller municipal d’opposition et membre du MODEM avait pour objectif de permettre, dans le cadre des lois républicaines d’échanger, de discuter de débattre de la laïcité dans la cité, dans un climat serein et apaisé (Délibération relative à la création du conseil de la Laïcité).
Cette instance sera remplacé par une nouvelle structure Toulouse Fraternité (Délibération relative à la création de Toulouse Fraternité).
La Laïcité, pourtant symbole républicain, pose-t-elle un problème de vocabulaire à la droite toulousaine, au point de lui substituer la fraternité, ce qui vous en conviendrez n’est pas la même chose.
J’ai cru un instant à la boulette, à l’envie d’imprimer sa marque en rebaptisant  – le mot est de circonstance 🙂 –  une structure existante pour s’en approprier l’initiative.
Si tel est le cas c’est fort dommageable. Les élus municipaux ont je pense autre chose à faire que de repeindre à leurs couleurs les murs existants.
Mais après une relecture attentive de la délibération proposée, je pense que l’affaire est plus ambiguë.
La laïcité y est défini par son rapport exclusif avec les religions. Tout juste si on ne demande pas à la ville d’être prosélyte pour favoriser le développement des croyances religieuses. La ville républicaine est-elle dans son rôle quand on lui demande de « favoriser la reconnaissance et le respect des différentes spiritualités qui donnent une âme à notre cité » ?
Au final, une conception de la laïcité que je ne partage pas. La laïcité doit garantir aux religions de pouvoir exister dans l’espace privé, en aucun cas elle n’est là pour favoriser leur développement.
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