Pierre Cohen : « La droite et la gauche, ce n’est pas la même chose »

gWSeHkZs
Article paru dans la Voix du Midi le 28 novembre 2014

Six mois après sa défaite aux municipales, l’ancien maire de Toulouse, Pierre Cohen, travaille à la recomposition de la gauche et sur la ligne de travail qu’elle doit adopter.

par David Saint-Sernin

Après des états généraux où il a fallu analyser les causes de la défaite, l’opposition prépare 2015. « Notre groupe est en train de se structurer. Nous allons lancer des réunions régulières, ouvertes au-delà des militants, sur des thématiques différentes », annonce Pierre Cohen, chef de file du groupe d’opposition PS à la mairie de Toulouse.
Les élus de l’opposition se sont également partagés les différents secteurs de la ville pour mener un travail de terrain au contact des Toulousains. Pierre Cohen va ainsi retrouver le terrain sur lequel il a évolué quand il était député, soit le secteur d’Empalot et de Montaudran. « Le but, c’est de reconstituer un socle », annonce le leader de l’opposition municipale qui veut appuyer sur plusieurs points : « Nous voulons continuer à relever les mensonges et la démagogie de l’équipe Moudenc et rappeler que ce que nous avons fait pendant six avait du sens car la nouvelle municipalité va le nier. Nous voulons aussi profiter des échéances électorales pour dire que la droite et la gauche, ce n’est pas la même chose sur le plan des valeurs et de la gestion. Pendant 37 ans, la droite locale s’était toujours appuyée sur les acteurs économiques en place alors qu’à mon sens, il y a nécessité d’avoir une autorité organisatrice qui impulse et accompagne l’activité économique ».

Ne parlez pas en revanche à Pierre Cohen des têtes d’affiche qui pourraient sortir la gauche de l’ornière à Toulouse. Lui-même ne se projette pas au-delà de 2017. « Que sera la gauche après 2017 ? Combien aura-t-on de députés ? Aura-t-on encore le Département et la Région ? Qui sait ce que sera le suffrage universel de la Métropole ? Certains pensent déjà à une éventuelle candidature et ils ont raison. Mais je suis le cas vivant du candidat qu’on n’attendait pas forcément et ceci montre bien que faire croire qu’un candidat serait déjà dans les starting-blocks pour 2020 serait bien présomptueux », analyse-t- il.

Premier des socialistes à Toulouse, conforté par sa position d’ancien maire, quelle place Pierre Cohen peut-il prendre dans cette séquence transitoire ? « La reconquête se prépare maintenant en construisant le socle. Construire ce socle, c’est dire qu’il y a eu certainement des erreurs de notre part pendant le mandat mais c’est aussi défendre ce qui a eu du sens dans notre action et enfin porter nos convictions pour Toulouse, le fait que cette ville doit rayonner au-delà de l’Hexagone par ses événements et ses activités économiques et artistiques ». Un vrai travail de pédagogie en somme.