Sarkozy déjà de retour …. au Capitole

Toulouse Capitole

Ce matin encore le conseil municipal a largement évoqué les questions de sécurité, et plus particulièrement le dossier des caméras. Il est normal que les élus prennent le temps de débattre d’une des principales préoccupations des toulousains, encore faut-il le faire avec l’objectif de l’efficacité.
J’ai toujours refusé d’avoir une approche idéologique des problèmes de sécurité.  Il faut au contraire développer une vision pratique car nul ne peut ignorer la réalité des faits et le sentiment d’insécurité de certains de nos concitoyens.
C’est pourquoi, intervenant dans les débats de la matinée, j’ai renvoyé face à face deux conceptions opposées qui ont pourtant en commun de tourner le dos à la réalité.
D’abord celle qui refuse toute utilisation de la vidéo dans le champ sécuritaire au nom d’une prétendue inefficacité ou de la volonté de préserver par dessus tout les libertés individuelles.
Ensuite celle qui fait de la caméra l’instrument unique de toute politique, privilégiant une approche plus démagogique, plus électoraliste.
Je suis prêt à voter toute implantation de caméra. Encore faut-il que l’on prouve pour le site choisi l’efficacité du procédé. Encore faut-il qu’un plan d’ensemble cohérent et structuré soit proposé. Encore faut-il que la police, la justice, les services de l’état, les élus, l’ensemble des acteurs de la lutte contre la délinquance mais aussi les associations qui défendent les libertés publiques, les riverains, … puissent participer au débat.
Il est dommage que la droite toulousaine ne s’engage pas dans cette voie pragmatique.
En choisissant, ce matin, d’investir plus de 7 millions d’euros, pour acheter 350 caméras, sans pouvoir justifier ce nombre, sans pouvoir préciser les lieux d’implantations, elle poursuit son approche idéologique.
En supprimant la Commission des Libertés Publiques qui permettait d’engager le débat avec les spécialistes, les acteurs concernés, la ville de Toulouse se coupe d’avis pertinents et refuse un examen sérieux.
Dommage … Sarkozy est de retour mais il était revenu au Capitole depuis mars dernier.