Sécurité : Moudenc préfère la voie politicienne au chemin républicain

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Certains s’étonnent des déclarations faites hier par Jean-Luc Moudenc lors de sa conférence de presse de rentrée pour réclamer des effectifs de police supplémentaires à Toulouse.
Sur ce point – c’est rarement le cas – reconnaissons qu’il est, depuis son élection, dans la constance.
Constance – soit dit en passant – dont il ne fit pas preuve lorsque Nicolas Sarkozy était président de la République et supprimait des milliers d’emplois dans la police tout en démentelant nos services de renseignements.
Il réclame aujourd’hui ce qu’il a accepté de laisser faire hier. Si sur le fond il est dans son rôle, sur la forme il n’est que l’incarnation de ce qui est devenu détestable dans le débat sur la sécurité : chercher à l’exploiter politiquement plutôt que de chercher à la résoudre.
Les « c’est pas moi c’est lui » , les surenchères de tous genres polluent un nécessaire débat que l’on sait par nature complexe.
En développant les effectifs de la police municipale et l’arsenal technique de vidéo surveillance, le maire multiprésident jusqu’en 2020, ne fait que répondre aux nécéssités d’un temps où délinquance et terrorisme font notre quotidien. Sur ce point, il a mon soutien républicain même si l’implantation de certaines caméras répondent plus à la cosmétique électorale qu’à la nécessité des faits.
Par contre engager une polémique avec l’Etat au moment où les efforts doivent se conjuguer, où nos policiers et nos gendarmes doivent être soutenus, où l’Etat multiplie les recrutements, où collectivités et services préfectoraux doivent former une équipe soudée et déterminée, n’est pas responsable.
Sans doute la proximité de la primaire de droite n’est pas étrangère à cette saillie très sarkozyste.
Sans doute aussi, le maire de Toulouse veut-il faire oublier les discours démagogiques où il promettait de « ne pas laisser Toulouse devenir le Bronx » et « d’assurer la sécurité des toulousains de jour comme de nuit » … .
On en est loin … .