La science n’est ni une opinion, ni un instrument idéologique. Elle est un fondement de la démocratie, un outil essentiel pour comprendre le monde, anticiper les crises et répondre aux défis de notre époque, qu’il s’agisse du climat, de la santé publique ou des inégalités sociales. Pourtant, elle est attaquée.

Aux États-Unis, sous l’administration Trump, les chercheurs subissent des pressions inédites : censure de certaines disciplines, suppression de données scientifiques, baisse des financements et introduction de critères idéologiques dans les programmes de recherche. Derrière ces attaques, il y a une volonté de contrôler l’information, de nier des réalités dérangeantes et d’imposer une vision du monde où les faits cèdent la place aux croyances politiques.

Face à cette offensive, le mouvement Stand Up For Science, né aux États-Unis, mobilise les chercheurs pour défendre leur indépendance et la liberté académique. En France aussi, cette lutte doit nous alerter. Si nos institutions scientifiques restent plus protégées, nous ne sommes pas à l’abri des pressions politiques ou économiques qui cherchent à orienter la recherche en fonction d’intérêts privés ou idéologiques.

Soutenir ce mouvement, c’est affirmer un principe fondamental : une société démocratique ne peut avancer sans une recherche libre et indépendante. La France doit non seulement défendre ses propres scientifiques, mais aussi offrir un refuge à ceux qui, ailleurs, voient leur travail menacé. Comme elle l’a fait par le passé, elle doit rester une terre d’accueil pour les chercheurs en quête de liberté.

Comme le disait Marie Curie : « Dans la vie, rien n’est à craindre, tout est à comprendre. Il est temps de comprendre davantage, afin de craindre moins. » Plus que jamais, nous devons défendre une science libérée des dogmes et des pressions, pour éclairer nos choix collectifs et protéger la démocratie.

Aujourd’hui plus que jamais, être aux côtés des scientifiques, c’est défendre la vérité, le progrès et, in fine, la démocratie elle-même.