Le chiffre est hallucinant. Selon les parents d’élèves et les syndicats d’enseignants, dans certaines écoles toulousaines, 30 % des enfants ne mangeraient plus à la cantine.
Situation inquiétante dont le lien de cause à effet avec les incompréhensibles décisions de supprimer la gratuité pour les familles en difficulté est évident.
Selon les observations que m’ont rapporté parents et enseignants, pour une grande partie de ses enfants, la question de savoir s’ils prennent un véritable déjeuner au moment de la pause méridienne est posée.
En clair, la suppression de la gratuité a-t-elle une conséquence directe sur la santé de plusieurs centaines de petits toulousains ?
Le maire de Toulouse doit maintenant répondre à ces questions et publier, dans les plus brefs délais, les statistiques de fréquentation école par école.
Et ce n’est pas l’instauration de « mesures de charité », pour reprendre l’expression de ma collègue Gisèle Verniol, qui viendra compenser cet incroyable et incompréhensible état de fait.
La mairie de Toulouse doit se ressaisir et admettre que sur ce sujet elle a non seulement tout faux mais qu’elle tourne également le dos aux plus élémentaires principes de la solidarité républicaine.
Pour Saint Augustin « se tromper est humain, persister dans son erreur et diabolique ». Jean-Luc Moudenc doit revenir sur ses choix et rétablir les mesures de gratuité dans les plus brefs délais.