De plus en plus de voix se font entendre pour demander la suspension de la procédure d’appel d’offre visant à céder les parts détenues par l’Etat dans le capital de l’aéroport Toulouse-Blagnac.
La Fédération Nationale de l’Aviation Marchande (FNAM) a été la première à faire part de réserves. La principale organisation professionnelle du transport aérien a, en effet, pointé une probable hausse des billets d’avion, une limitation des investissements aéroportuaires nécessaires au soutien économique de la région et une dégradation possible de la qualité de services fournie aux passagers.
Aujourd’hui c’est Jean-Louis Chauzy, président du Conseil Economique et Social Régional, qui demande la suspension de la procédure et s’inquiète des conséquences pour le prestigieux voisin de l’aéroport : Airbus.
Enfin ce sont les élus EELV qui à leur tour réclament une pause mettant en avant les futures difficultés à lutter contre les nuisances aériennes et les spéculations immobilières.
Ces positions ne sont pas toutes fondées sur les mêmes critiques, les mêmes raisonnements, les mêmes objectifs mais elles ont toutes en commun la dénonciation d’un processus rapide et le manque de dialogue avec les acteurs locaux.
Comme sur beaucoup de sujets, la position du maire UMP de Toulouse, président de la Métropole, reste floue renvoyant au seul Etat la responsabilité du dossier.
Pierre Izard, Martin Malvy et Pierre Cohen l’ont exprimé avant moi, il me semble important que la puissance publique reste au final majoritaire pour éviter de laisser les mains libres à un actionnaire privé qui cherchera la seule rentabilité au détriment du service public et de la préservation de l’environnement.
Il n’est pas trop tard.