Toulouse ville de paradoxe.
Alors que de nombreux toulousains se pressent en masse devant l’enseigne mondialisée Starbucks, alors que Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse jusqu’en 2020, n’hésite pas à inaugurer cette même franchise connue pour de ne pas payer d’impôts en France, alors que beaucoup oublient qu’en Arabie Saoudite, cette même enseigne est interdite aux femmes, le Connexion Café est menacé.
Loin de moi l’idée de délivrer un passe droit à un établissement nocturne qui selon la ville doit engager des travaux de mise en conformité.
Pour autant, le Connexion est un lieu important pour la musique, la création et pour ce qu’il est convenu de nommer du terme, pourtant peu réjouissant, de « musiques actuelles ».
Après le Mandala, après la Dynamo, après tant d’autres établissements fermés, il est temps pour la ville de Toulouse d’engager les moyens nécessaires pour permettre à ses lieux de vivre et de se développer.
Pour y parvenir tout est question d’équilibre : depuis deux ans, les fermetures municipales incessantes de bars témoignent avant tout d’un dialogue qui ne fonctionne pas, d’une médiation qui n’existe plus. Entre le bruit inévitable de la nuit et la nécessaire tranquilité des riverains il faut trouver le juste milieu qui permet à chacun de se respecter, de se comprendre et de construire des solutions.
Mais pour cela la ville doit être moteur. Elle est malheureusement absente.