Hier, en conseil municipal, j’avais souhaité déposé un voeu contre la diminution des contrats aidés décidée par le gouvernement.
Pour des questions de délais et de procédure, le cabinet de Jean-Luc Moudenc, maire « Les Républicains » de Toulouse a refusé qu’il soit soumis au vote des élus toulousains. Donc acte.
Cette entrave n’enlève rien à la dénonciation qui doit se poursuivre et à la mobilisation qui doit s’intensifier.
Vous retrouvez ci-dessous le texte du voeu.
Conseil municipal du 12 octobre 2017
Vœu du groupe socialiste et radical contre la diminution des contrats aidés décidée par le gouvernement
Mesdames, Messieurs,
La diminution des contrats aidés décidée par le gouvernement, sans concertation ni délai, est une décision inacceptable, qui risque de dégrader fortement la cohésion sociale dans notre pays. Elle réduit encore un peu plus les marges de manœuvre des collectivités locales. Et c’est l’école qui, principalement, va une nouvelle fois en faire les frais.
Ce choix fait également peser une forte menace sur le secteur associatif, déjà fragilisé par la baisse des subventions. Or nous savons bien à quel point la vitalité du monde associatif est essentielle, tant pour le vivre ensemble et la solidarité qu’il porte auprès des habitants, que pour les projets innovants qu’il développe, en complémentarité des politiques publiques.
Le nombre des emplois aidés sera en chute libre : de 460 000 en 2016, à 320 000 en 2017 et seulement 200 000 en 2018. Cette baisse de 40% représente autant de personnes, souvent en situation de fragilité sociale et en difficulté sur le marché du travail, qui se retrouveront demain dans les files de pôle emploi.
En effet, dans un contexte global de crise et de précarité croissante, ce dispositif de traitement social du chômage permettait à ceux qui en bénéficiaient de rompre avec le chômage de longue durée et l’exclusion et de reprendre le chemin de l’emploi.
C’est pourquoi le conseil municipal de Toulouse, réuni le 12 octobre 2017, demande au gouvernement de sursoir à la suppression de tous les emplois aidés tant qu’une discussion générale n’aura pas permis d’imaginer un autre système.
Il en va de la survie de nombreuses associations, de l’activité de dizaines de milliers de travailleurs et de la pérennité de nos services publics de proximité.