Le blog-notes de François Briançon

"L'obstination est le chemin de la réussite" Charlie Chaplin

Il faut donner un véritable statut juridique au bénévolat

Match_volley_École_polytechnique J’ai rencontré ce matin plusieurs responsables d’associations sportives pour parler, à bâtons rompus, de la situation du sport toulousain et en particulier du monde amateur. Mes interlocuteurs sont inquiets : les difficultés financières, le prix de plus en plus importants des licences dues aux fédérations nationales, le désengagement des familles, le recul de bénévolat … autant de sujets qui selon eux rendent leurs actions difficiles et l’avenir incertain.

La Ville de Toulouse reste pour les associations sportives un interlocuteur indispensable, vital même à travers la mise à disposition d’installations, l’aide financière au fonctionnement. Dans la continuité de l’action de mes prédécesseurs, j’ai amplifié, comme adjoint au maire en charge des sports durant des six dernières années, ce dialogue et cette aide constante. Je n’ai pas de doute que cette voie sera poursuivie.

Pour autant, l’aide locale ne suffit plus. Il faut aujourd’hui, dans notre société mondialisée et inégalitaire, repenser complètement la place et les moyens du secteur associatif, redonner à la fameuse loi « 1901 » une nouvelle jeunesse.

De nombreuses pistes ont été évoquées. Pour ma part je suis depuis longtemps favorable à la prise en compte sociale du bénévolat. Lorsqu’un bénévole consacre, chaque semaine, de nombreuses heures, au fonctionnement de son club, de son association, il rend un service gratuit à la société.

Bien entendu, le bénévolat n’est pas et ne sera jamais du salariat. Il reste comme le dit le dictionnaire « une personne qui fait quelque chose sans obligation et gratuitement ». Pour autant ne peut-on imaginer une compensation sociale, au-delà de la valorisation des acquis qui existe actuellement ? Sans rémunérer le bénévolat peut-on le rendre plus attractif ? N’y-a-t-il pas un paradoxe à pouvoir déduire de sa feuille d’impôts les heures de ménage que l’on confie à un emploi à domicile et de voir la société ne pas reconnaître le temps important que l’on peut consacrer à sa cohésion et au vivre ensemble ?

Les puristes diront que l’esprit n’y est plus … certes mais il me semble qu’aujourd’hui la question est posée si l’on ne veut pas voir nos associations s’enfoncer peu à peu dans les difficultés.

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