Drôle d’ambiance, aujourd’hui, au conseil municipal.
On était plus près du meeting politique que de la réunion sereine
d’une instance démocratique.
Cris, applaudissement, sifflets … les supporters de la droite locale étaient venus en nombre … Heureusement pour la qualité et la tranquillité des débats, l’approche du déjeuner a eu raison de leur motivation …et le conseil municipal a pu se terminer dans une ambiance plus sereine et plus respectueuse.
Pour le reste, Jean de La Fontaine aurait été heureux d’assister à notre réunion. Sa fable reste toujours d’actualité … la montagne a accouché d’une souris … .
La droite toulousaine avait perdu de sa superbe : l’audit financier tant attendu est devenu une simple compilation de documents qu’un stagiaire équipé d’une bonne photocopie couleur aurait pu réaliser en beaucoup moins de temps.
Rien de neuf sous le chapeau, aucune nouvelle information si ce n’est celles fournies à l’examen de chaque compte administratif durant les six dernières années.
Alors que depuis plusieurs semaines la droite organise, dans une mise en scène outrancière et grotesque, le dénigrement systématique de notre gestion financière, au prétexte qu’elle aurait trouvé « les caisses vides » en arrivant au Capitole le nouvel adjoint aux finances UMP de la Ville de Toulouse a été bien à la peine pour expliquer l’abyssalité supposée.
Moins courageux et plus prudent le maire UMP de Toulouse a abandonné son adjoint à ses laborieuses explications pour tenter la posture du professeur. Celui qui sait et qui va vous expliquer. « Il faut dégager de l’excédent dans le fonctionnement pour assurer son autofinancement et pouvoir investir » Diantre, scoop … un cours de finances publiques niveau première année !
Après Pierre Cohen, Pierre Lacaze et Michèle Bleuze, Joël Carreiras, adjoint aux finances entre 2008 et 2014, a brillamment rétabli la vérité.
Elle est simple. En quittant le Capitole en 2008, la droite toulousaine avait laissé une bombe a retardement dans les locaux de Tisséo : 1,4 milliards d’euros de dette pour lesquelles il a fallu prendre d’urgentes dispositions afin d’éviter la mise sous tutelle financière.
Malgré ce trou caché, malgré les programmes d’investissement ambitieux pour les transports, pour la petite enfance, les écoles, le sport, la jeunesse, les services publics, la culture… l’épargne nette du budget consolidé de la Ville, de la Communauté Urbaine et de Tisséo est en 2014 de 114 millions d’euros contre 115 millions en 2008 !
« C’est une opération de blanchiment d’un passif que vous avez tenté de mener » a conclu Joël Carreiras. Elle a fait pschiitt.