Toulouse est aujourd’hui la seule grande ville de France à plus de quatre heures de Paris. Elle ne peut et ne doit pas être plus longtemps mise à l’écart de la LGV.
Pourtant, la récente décision du tribunal administratif de Bordeaux annulant l’une des trois déclarations d’utilité publique concernant le projet de LGV au sud de Bordeaux, puis les déclarations du Président de la République estimant qu’il « ne faut pas promettre des TGV à tous les chefs-lieux de département » sont particulièrement inquiétantes. Rappelons qu’Emmanuel Macron, alors encore candidat, s’était déjà interrogé sur la pertinence d’une ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse, avant d’effectuer un rétropédalage dès le lendemain, réaffirmant « son complet soutien » au projet.
L’engagement pris en 2013 de « raccorder la 4ème ville de France au réseau ferroviaire à grande vitesse (…) dans les meilleurs délais » doit aujourd’hui être respecté. Il en va du développement économique de notre métropole et de notre région, de leur essor universitaire, de leur attractivité touristique, de leur rayonnement international.
La mobilisation doit être totale. C’est pourquoi je soutiens toutes les initiatives visant à défendre ce projet
Ce projet s’intègre dans le projet Tours-Bordeaux-Toulouse déjà largement avancé avec l’inauguration de la ligne Paris-Bordeaux le 1er juillet dernier. Il doit se poursuivre aujourd’hui, d’autant plus que toutes les études prouvent que la liaison à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse assure la rentabilité de toute la ligne. Un plan de financement doit être trouvé au plus vite pour qu’enfin le projet puisse démarrer.
Non seulement la LGV lutterait efficacement contre l’enclavement de notre métropole et de notre région, mais sa construction permettrait également de fluidifier le trafic au nord de Toulouse. En effet, le GPSO (Grand Projet du Sud-Ouest) prévoit, parallèlement à la construction de la LGV, l’aménagement de 19 km de lignes et de tous les points d’arrêt entre Saint-Jory et Toulouse, ainsi que la création d’une interconnexion rail/métro. Le « tram-train » du nord toulousain répondrait ainsi au vœu du ministre de la transition écologique et solidaire, pour qui « la priorité maintenant, ce sont les trains du quotidien. »
La mobilisation doit être totale. C’est pourquoi je soutiens toutes les initiatives visant à défendre ce projet, qu’elles émanent des Présidents des régions Occitanie et Nouvelle Aquitaine, du président du Conseil départemental de Haute-Garonne ou du président de Toulouse Métropole. J’attends également des nouveaux députés LREM de la Haute-Garonne qu’ils affirment publiquement leur position sur ce projet.
La LGV doit arriver jusqu’à Toulouse. Il en va de l’avenir de notre métropole.