Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse jusqu’en mars 2020, aime les saisons et leur éternel recommencement.
J’ai, en effet, constaté un phénomène étrange et récurrent : à l’approche de chaque élection municipale, l’auto affirmé centriste opère une mue sexenalle pour adopter un discours qui va flatter l’électorat le plus à droite.
Oublié les positionnements « tempérées » et les propos « doucereux », en Moudencie il est des périodes où le propos populiste revient en force.
En 2008, quelques mois avant les élections municipales, la presse rapporte que le maire de Toulouse préconise, pour faire face à la violence dans certains quartiers, de “sortir du droit républicain” et de procéder “à des arrestations sans procédure”. Malgré les demandes, il n’a jamais démenti ces propos.
En 2014, rebelote : la candidat s’enflamme, les faits-divers sont électoralement exploités, une promesse «résoudre les problèmes de sécurité à Toulouse», un amalgame entre les compétences de la ville et celle de l’Etat … 5 ans plus tard, des moyens techniques et humains, certes, mis en place mais peu de résultats visibles et une très inquiétante augmentation de la grande criminalité.
Nous voilà donc en période de mue … les élections municipales approchent … Jean-Luc Moudenc se transforme … Cette fois, oublié les discours sécuritaires – il faut dire que, sur le sujet, son bilan reste maigre – place à un arrêté anti-bivouac concernant … 26 tentes situées en centre ville.
A celles et ceux qui s’étonnent que la 4ème ville de France ne puissent régler 26 dossiers, à celles et ceux qui remarquent que cette situation existe pourtant depuis de longs mois, … une seule réponse … regardez le calendrier !