Le blog-notes de François Briançon

"L'obstination est le chemin de la réussite" Charlie Chaplin

L’éducation n’est pas une variable d’ajustement.

Alors que les premières vacances de l’année scolaire 2024-2025 approchent, l’éducation nationale fait face à une situation de plus en plus alarmante.
Preuve en est, la pénurie de professeurs atteint des niveaux critiques, et le gouvernement, plutôt que de répondre à cette urgence, choisit de supprimer 4000 postes d’enseignants en 2025.
Un double coup terrible porté à l’école publique.

Pénurie de professeurs : une crise qui s’intensifie

Les premières semaines de l’année scolaire sont inquiétantes pour notre système éducatif. Dans plusieurs académies, comme à Toulouse, la pénurie de professeurs a dépassé le seuil du supportable. Chaque jour, de nombreuses classes se retrouvent sans enseignant, forçant les élèves à être répartis dans des classes déjà surchargées ou à rester chez eux.

Cette situation alarmante affecte aussi bien les écoles primaires que les collèges et lycées, où des matières essentielles comme le français ou les mathématiques ne peuvent être correctement enseignées en raison du manque de personnel.

Pourquoi cette crise ? Derrière un manque de ressources humaines se cache, en fait, un choix gouvernemental délibéré. La preuve, des centaines de contractuels employés l’année précédente n’ont pas été reconduits.

Et les conséquences sont lourdes. Après seulement six semaines de cours, de nombreux élèves accusent déjà un retard important, et cela ne suffit pas à apaiser les inquiétudes qui risquent de compromettre l’ensemble de l’année scolaire, malgré la promesse d’une amélioration après les vacances d’automne.

Suppression de 4000 postes : un choix d’austérité

Au lieu de répondre à cette crise, le gouvernement a récemment annoncé la suppression de 4000 postes d’enseignants en 2025, principalement dans les écoles primaires, avec 3155 postes en moins dans le public et 660 dans le privé sous contrat.

Mettre en avant l’argument d’une baisse démographique est trompeur. Si la population scolaire diminue légèrement, cela ne justifie en rien de laisser des classes surchargées sans enseignant. En réalité, la France compte parmi les pays européens avec les classes les plus denses. Au lieu de profiter de la baisse démographique pour alléger les effectifs et améliorer les conditions d’apprentissage, le gouvernement choisit de réduire les postes, aggravant encore la situation.

Mobilisons-nous pour sauver l’école publique

Cette situation est inacceptable. L’éducation n’est pas une variable d’ajustement.

L’école publique n’est pas une dépense, mais un investissement pour l’avenir. Il est urgent d’exiger un plan ambitieux de recrutement et de formation des enseignants, accompagné d’une revalorisation des carrières pour rendre ce métier attractif et répondre aux besoins de notre jeunesse.

Il est plus que temps d’arrêter les coupes budgétaires aveugles et de redonner à l’éducation nationale les moyens qu’elle mérite. Comme le disait Victor Hugo : « Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne ». Aujourd’hui, il semble que le gouvernement ait oublié cette vérité essentielle. Il faut se mobiliser et la lui rappeler.

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