Le conseil communautaire, qui se réunira demain, va examiner une délibération relative à l’accueil de la rencontre de rugby France / Samoa le 12 novembre prochain au Stadium de Toulouse.
C’est pour notre ville, notre métropole, notre région un événement important.
Cette rencontre sera également un moment de fierté de voir à la tête de l’équipe de France notre ami Guy NOVÉS.
Pourtant, cette délibération amène quelques remarques. Elle prévoit la mise à disposition gratuite du stadium pour l’accueil de cette rencontre. Bien évidemment, par rapport à la masse des questions et des sujets que la métropole est amenée à traiter, ce sujet n’est pas essentiel. Pour autant faut-il éviter de l’évoquer ?
Sans tomber dans une démagogie trop facile, il faut noter un paradoxe : Le Stadium sera gratuit pour accueillir une rencontre internationale au moment où de nombreux clubs amateurs connaissent d’ importantes difficultés liées à la baisse de leurs ressources et à celle du bénévolat.
Le discours des fédérations n’est pas nouveau. Dans de très nombreux sports, la musique est toujours la même : « si ce n’est pas gratuit nous allons ailleurs ».
Une gratuité demandé pour un événement qui va générer un chiffre d’affaires important…
Bien évidemment, pour une ville, une métropole, il est difficile de refuser d’accueillir des manifestations d’une telle importance. C’est pourquoi, il me parait important que cette question puisse désormais être encadrée par un dispositif réglementaire précis débattu entre les fédérations sportives, les collectivités locales et le ministère des sports. Rien n’est jamais gratuit, il faut bien le rappeler.
Entre 2008 et 2014, lorsque j’étais responsable de ces questions au sein du conseil municipal, j’ai eu par deux fois à traiter ce type de demande pour accueillir l’équipe de France de football, puis celle de rugby.
A chaque fois, dans un dialogue, parfois vif, avec les fédérations nationales, nous avons réussi à obtenir le paiement de la location du Stadium. Lors du match France/Afrique du Sud, grâce à l’aide du Comité Régional de rugby et de son président, le prix de cette location a été redistribué, via le comité régional, auprès des clubs et des écoles de formation.
Le sujet est délicat, j’en connais la complexité et je ne donne de leçons à personne. Regrettons juste cette délibération à sens unique qui ne prévoit même pas des places gratuites pour les enfants des écoles de rugby.
Voilà mes remarques, juste une dernière, évidente : allez la France !