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Pierre Cohen : «Jean-Luc Moudenc a mis Toulouse en mode sommeil»

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Article de JN Gros / 25-09_2014

Mais quelle est donc votre politique, M. Moudenc ? C’est en substance la question -et la critique- adressée hier, à l’avant-veille du conseil municipal de vendredi, par le responsable du groupe d’opposition socialiste, Pierre Cohen, à son successeur au Capitole, lors d’un point presse. Pour Pierre Cohen, les succès évoqués par Jean-Luc Moudenc (dialogue renoué avec les habitants, sécurité, etc) ne relèvent que de «la méthode Coué. Malheureusement, les problèmes sont là et sont complexes.»

Car sur le fond, six mois après les élections, «Jean-Luc Moudenc a mis Toulouse en mode sommeil», dénonce-t-il. «Sous le prétexte des finances ou de la faute à Cohen, je constate le gel de tous les projets». L’implantation de la plateforme du CEA Tech à Labège ? «Les arguments avancés ne tiennent pas la route. Des rendez-vous ont été loupés.» L’Oncopole ? «L’ambition d’excellence sur la cancérologie est diluée dans l’économie de la santé.» Les projets culture ? La Maison de l’image a été abandonnée. La Machine «est une opportunité pour faire venir 150 000 visiteurs par an» autour d’un bâtiment jugé «élégant, transparent et approprié au site». La cité de la danse ne se fera pas à La Grave. Les déplacements ? «On revient à l’avant 2008. On se referme sur Toulouse. Les projets qui devaient irriguer la périphérie sont remis en cause.»

Pierre Cohen déplore que «la puissance publique se désengage». L’illustration parfaite en est donnée, pour lui, par la vente de bâtiments de la ville. «C’est ce qui m’afflige le plus», avance Pierre Cohen en citant le cas des Nouveautés.

«On ne voit pas où va la ville», insiste Joël Carreiras pour qui la seule recherche d’économies ne constitue pas une politique. «Il faut trouver de l’argent et au nom de ce principe, il y a un peu tout et n’importe quoi. Réduire la voilure, ce n’est pas une politique. Il faut faire des choix.» Ce «tout et n’importe quoi», c’est ce que Pierre Cohen stigmatise d’une phrase : «Ce qui est fait aujourd’hui, c’est la liste de courses de la campagne électorale.»

Pour lui, la nécessité d’économiser était déjà prise en compte. «Nos projets auraient pu être réalisés», quitte à allonger les délais. «Nous n’avions pas à recréer des marges pour la 3e ligne de métro !»

À propos de marges, l’ancien premier magistrat dénonce «la schizophrénie» de Jean-Luc Moudenc qui veut reconstituer une épargne à la ville alors qu’il est prêt «à accroître la dette de la métropole».

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