Autour de Claude Raynal, Karine Traval Michelet et Pierre Cohen, les élus socialistes viennent de claquer la porte du conseil communautaire. Nous avons été suivis par les élus communistes et plusieurs élus radicaux de gauche.
La raison : une énième manipulation des procédures de séance de Jean-Luc Moudenc pour empêcher l’adoption d’une résolution en faveur de l’accueil des migrants.
Nous le savons, la question des migrants est complexe. Les conditions d’accueil pour les communes doivent être résolues et ce n’est pas toujours facile. Nul ne le nie.
Mais mettre, comme le fait le maire de Toulouse, de multiples préalables à toute forme d’accueil revient finalement à dire non : le courage de l’assumer en moins.
Aborder la situation des migrants sous l’angle seulement technique n’est finalement que le refus de prendre les responsabilités que tout humaniste ou tout républicain ne devrait jamais négocier.
C’est encore une fois ce qu’a fait le maire de Toulouse ce matin en conseil communautaire mélangeant la situation des migrants à celle des SDF, des demandeurs de logements sociaux … .
Devant l’irritation de nombreux maires, des groupes de gauche et écologistes, devant la mine piteuse de certains membres de sa majorité – sans doute honteux de leur propre manque de courage – le maire/président a choisi de passer en force : au mépris de toutes les procédures un texte amendé dans sa globalité est sorti du chapeau magique de la droite métropolitaine pour reprendre l’argumentation rance du maire de Toulouse.
Devant l’inutilité de cautionner un tel cirque nous avons quitté la séance et laisser au maire de Toulouse le soin de méditer cette citation de Jean-Paul II : « “Pourquoi ne pas agir envers les autres comme chacun voudrait que l’on agisse envers lui-même ?”