Le ripolinage est donc devenu la dernière activité à la mode au Capitole.
Le principe est simple : prenez une structure, un équipement, un service créé par la précédente municipalité, puis changer le nom, faites voter une délibération en conseil municipal avant d’organiser un petit événement ou une conférence de presse. Et voilà, vite fait bien fait, le lifting est terminé.
L’opération prêterait à sourire si elle s’arrêtait à la simple tentation politicienne de récupérer le travail d’autrui.
Malheureusement, la droite toulousaine en profite pour dénaturer et pour changer le fonctionnement de structures qui ont pourtant fait leurs preuves.
Premier exemple le « conseil de la laïcité », devenu sous le coup de pinceau de l’UMP, le « Toulouse fraternité » voit sa mission initiale modifiée pour devenir une structure de dialogue inter-religieux, comme si la ville républicaine devait aujourd’hui assurer la promotion des cultes.
Deuxième exemple, le « conseil des résidents étrangers », qui devient lui « Toulouse diversité » en modifiant au passage son fonctionnement : il est désormais réservé aux étrangers qui vivent depuis cinq ans dans notre ville.
Troisième exemple, le « conseil de la vie étudiante », qui devient après 10 mois de réflexion, « Toulouse étudiants » et qui voit sa composition changée : ouvert à tous lors de sa création, il sera désormais réservé à des membres désignés.
Un peu de peinture, beaucoup de politique … Derrière ces aménagements de façade se cache en fait la véritable intention : donner un bon tour de clé à la démocratie locale. Un de plus.