Aujourd’hui, 19 avril, la France a franchi un cap inquiétant : c’est notre jour du dépassement. En moins de quatre mois, nous avons consommé l’ensemble des ressources que notre territoire peut produire durablement en une année. Autrement dit, à partir de maintenant, nous vivons à crédit sur le dos de la planète.
Ce constat n’est pas nouveau, mais il devient chaque année plus alarmant. Il témoigne d’un modèle de production et de consommation qui épuise les écosystèmes, dérègle le climat, détruit la biodiversité et creuse les inégalités. Car ce ne sont pas les plus riches qui paient les conséquences de cette fuite en avant, mais bien les plus fragiles, en France comme ailleurs.
Face à cette impasse, il est urgent d’engager la bifurcation écologique : sortir de la dépendance aux énergies fossiles, repenser notre agriculture, relocaliser les productions, développer les transports collectifs, rénover les logements, soutenir l’économie circulaire. Mais cette transition ne pourra réussir que si elle s’accompagne de justice sociale : accompagnement des plus modestes, partage équitable des efforts, protection des emplois.
Changer de cap n’est plus un luxe, c’est une nécessité. Et c’est une exigence politique.
A tous les niveaux, nous devons agir.
A Toulouse, la métropole doit s’engager avec plus de force et de détermination pour construire une politique globale à la hauteur des enjeux.
C’est pour cette raison que je m’oppose au projet autoroutier de Jonction Est. L’avis favorable donné par la Commission d’enquête, est une mauvaise nouvelle alors qu’il faut réduire la pollution de l’air et les émissions de gaz à effet de serre.
Un bon exemple pour faire en sorte que ce jour du dépassement cesse d’être un rituel d’impuissance pour devenir le point de départ d’un basculement vers un avenir durable et solidaire.