Ma laïcité, c’est celle qui fait de Toulouse une ville ouverte, diverse, fraternelle. Celle qui permet à chacun d’être soi, sans jamais imposer quoi que ce soit à l’autre. Celle qui fait de nos différences une force et jamais une menace.
La laïcité c’est avant tout des droits, inscrit dans la loi du 9 décembre 1905, qui assurent la liberté de conscience, ce qui inclut la liberté de croire, de ne pas croire ou de ne plus croire.
Ma laïcité, c’est un choix simple et exigeant : celui d’une République où chacun a sa place, quelles que soient ses croyances, ses convictions ou son histoire. Une République qui ne distingue pas, qui ne hiérarchise pas, qui ne privilégie ni ne stigmatise. Une République qui protège.
Ma laïcité, c’est celle du 26 Août 1789 et son article 10 qui déclare « la liberté d’opinion, même religieuse ». C’est aussi les lois Ferry qui fondent une école publique où l’on forge son esprit critique ensemble. C’est celle de 1905, celle qui sépare l’État des Églises pour mieux unir les citoyens entre eux. Celle qui garantit d’exprimer sa spiritualité, de ne pas l’exprimer ou de n’en avoir aucune. Cette liberté-là, elle est totale, elle est individuelle, et elle n’a jamais à s’excuser d’exister.
Ma laïcité, c’est une promesse : être ensemble, vraiment. Dans une société où les identités s’affirment, où les tensions s’aiguisent, où les réseaux sociaux fabriquent des peurs et des fantasmes, la laïcité reste le cadre commun qui nous permet de respirer. Elle est le contraire du repli. Elle est l’espace du commun, de l’intérêt général.
Ma laïcité, c’est aussi une protection. Pour les femmes, dont les droits se sont construits en s’affranchissant des tutelles religieuses. Pour les enfants, qui doivent grandir dans une école neutre, libre de tout prosélytisme, où seule compte la connaissance. Pour chaque citoyen, qui doit pouvoir vivre, dire, choisir sans crainte ni pression. Pour devenir qui il souhaite devenir en formant la société de demain.
Ma laïcité refuse les privilèges, les passe-droits, les accommodements. Elle ne finance aucun culte ; elle finance la liberté. Elle ne combat pas une religion ; elle combat toutes les dominations, tous les obscurantismes, tous les fanatismes. Elle n’exclut personne ; elle met tout le monde à égalité.
Ma laïcité n’est pas une arme politique. Elle n’est pas un slogan. Elle n’est pas un outil de clivage. Elle est un bien commun, fragile parfois, essentiel toujours. Elle est cette ligne qui protège la République de l’obscurantisme, de l’emprise, de la confusion entre le privé et le public.
Ma laïcité, à Toulouse comme ailleurs, n’est pas à géométrie variable pour servir les intérêts d’un culte pour des raisons culturalistes et identitaires. Elle ne procède pas d’une pensée religieuse mais d’une philosophie républicaine et citoyenne puissante, à même de rassembler chacun dans le creuset français.
Ma laïcité, c’est celle qui fait de Toulouse une ville ouverte, diverse, fraternelle. Celle qui permet à chacun d’être soi, sans jamais imposer quoi que ce soit à l’autre. Celle qui fait de nos différences une force et jamais une menace.
Ma laïcité, enfin, c’est la liberté. La liberté de s’émanciper, de choisir sa vie, de tracer son chemin. C’est celle qui fait de la liberté de conscience, la liberté de toutes les libertés.
C’est le cadre qui nous permet, toutes et tous, de vivre ensemble en égaux.
Ma laïcité, c’est le cœur même de notre République.
