Jour de désignation. A l’issue du vote des militants Pierre Cohen a été largement investi.
Maire sortant, seul candidat, contrairement à 2008 où 5 candidats étaient en piste, le résultat était forcément prévisible. Fallait-il pour autant faire l’économie de cette désignation sans surprise ?
Je comprends celles et ceux qui, ne connaissant pas le fonctionnement du Parti Socialiste,peuvent être étonnés et se posent la question. Mais en toutes circonstances, il me paraît souhaitable que les règles de fonctionnement d’une organisation démocratique soient respectées.
Pour autant on connaît la chanson : si la désignation oppose plusieurs candidats c’est qu’elle est le signe d’un parti déchiré, livré à la guerre des clans. Mais si le jour du vote il n’y a qu’un seul nom à mettre dans l’urne c’est le signe d’une organisation muselée par le joug d’un élu tout puissant. Dommage que les observateurs politiques ne fassent pas l’effort d’aller au delà des images d’Epinal sans cesse rabâchées.
Sans surprise la droite municipale à décider de caricaturer. C’est Jean-Michel Lattes, porte parole du candidat UMP aux prochaines municipales qui a du s’y coller avec l’enthousiasme d’un cul-de -jatte devant une paire de baskets. La platitude et la profondeur de ses propos en témoigne : « les militants sont appelés à choisir entre Pierre Cohen et… personne d’autre ! C’est en fait un plébiscite de type napoléonien » Bigre, c’est puissant, incontestablement puissant.
Je pourrais lui faire remarquer que Jean-Luc Moudenc, lui aussi seul candidat, s’est fait désigner par jean-François Copé dans une réunion parisienne mais c’est Laurence Arribagé, numéro deux de l’UMP 31 que j’appelle à la barre. En effet, avec une sincérité qui l’honore, elle déclarait récemment à un journal local à propos du fonctionnement démocratique du PS : « Après tout, quand il y a des idées qui sont plu- tôt bonnes au PS, pourquoi ne pas s’en inspirer? Nous ne sommes pas sectaires … « .
Et bien, pas tous, Laurence, pas tous.