Il y a un mot qui n’est pas dans le vocabulaire du maire de Toulouse : c’est celui de médiation.
Nous connaissons le triste épisode de la fermeture de l’Office de la tranquillité, détruit par vengeance politique alors qu’il aurait fallu le consolider, améliorer ses moyens et élargir ses missions. Avec lui disparaît un outil essentiel du dispositif de lutte contre l’insécurité et les incivilités.
Tous les spécialistes de ces questions le savent, dans de très nombreux cas, la discussion, la concertation, le rapprochement des points de vue permet de trouver des solutions pérennes aux petits conflits de notre quotidien. En supprimant purement et simplement les postes de travail liés à ses missions de médiation la droite municipale a commis une grave erreur.
La même approche a été malheureusement mise en place dans les transports en commun : l’extension des horaires du métro jusqu’à trois heures du matin ne s’est pas accompagné d’un dispositif de prévention et de médiation adéquat.
Les personnels l’ont pourtant réclamé, forts de l’expérience concrète qu’ils vivent au quotidien.
Les personnels l’ont pourtant réclamé, forts de l’expérience concrète qu’ils vivent au quotidien.
On pourrait également citer la baisse généralisée des subventions accordées aux associations sportives et culturelles qui, au-delà de leur activité première, mènent des actions de médiation et de prévention indispensables. Il ne faudra pas s’étonner, dans les mois qui viennent, voir plusieurs de ces associations être obligés de réduire leur présence sur le terrain, la qualité et le nombre de l’encadrement, la nature même des activités proposées.
L’abandon de la médiation, comme celui des politiques de prévention, est, pour notre ville, l’annonce de nombreux dysfonctionnements et tensions à venir.
Aux côtés des actions qui sont menées dans le domaine de la sécurité, la mairie de Toulouse devrait au contraire porter des politiques de médiation plus ambitieuses. J’ai déjà proposé, dans ce blog, il y a quelques mois, de rassembler toutes les fonctions médiations qui existent au sein des différents services de la Ville de Toulouse, de Tisséo, de Toulouse Habitat … pour créer une coordination et une complémentarité efficace, puis se tourner également vers les autres partenaires publics, associatifs de la médiation. Une mission médiation, transversale, serait à mon avis indispensable.
Autant de solutions auxquelles malheureusement la droite municipale a décidé de tourner le dos depuis un an.