Maire de Toulouse durant plus de 17 ans, Dominique Baudis a profondément marqué notre ville de son empreinte. Il est parvenu, durant de nombreuses années, à transcender les clivages politiques traditionnels de droite et de gauche, ralliant ainsi une large audience d’électeurs au-delà de ses propres orientations politiques.

Au sein du conseil municipal, durant son ultime mandat de maire, j’ai côtoyé cet homme de réserve, d’élégance et de courtoisie. Il était toujours prêt à écouter, tout en restant intransigeant sur ses convictions et ses valeurs.
Durant les séances du conseil municipal, ce qui m’a particulièrement frappé chez lui, c’était sa capacité à conjuguer une réelle et sincère modernité, sur de nombreux sujets, sans rejeter les fondamentaux conservateurs de la droite française. Un mélange contradictoire qui en faisait une personnalité atypique.

Les réalisations de Dominique Baudis à Toulouse demeurent palpables et pertinentes : depuis la création de la première ligne de métro jusqu’à l’établissement d’infrastructures culturelles majeures telles que le musée des Abattoirs, la médiathèque José Cabanis, et la Cité de l’Espace. Ces projets témoignent de l’impact durable de Dominique Baudis sur la ville et ses habitants.

Comme beaucoup de Toulousains qui ne partageaient pas nécessairement toutes ses idées, je tiens à saluer, à l’occasion des 10 ans de son décès, la mémoire de cet homme de bien, de cet Européen fervent, et avant tout, de cet infatigable défenseur de notre cité.