Il y a quelques jours nous apprenions la disparition d’André Rousselet, haut fonctionnaire puis homme d’entreprise connu pour avoir été le propriétaire des taxis G7 puis le créateur de Canal+.
À l’occasion de sa disparition beaucoup ont rappelé sa proximité avec François Mitterrand dont il fut le chef de cabinet et l’exécuteur testamentaire.
Ce que l’on sait moins c’est que cette même proximité l’a conduit, le 12 mars 1967, à être élu député de la deuxième circonscription de la Haute-Garonne, celle de Toulouse centre… pour un an et 3 mois.
Avant la création du parti socialiste en 1971, la gauche française non communiste, sous l’impulsion de François Mitterrand, s’était fédérée au sein de la Fédération de la Gauche et Démocratique Socialiste. Fort du succès rencontré par François Mitterrand qui avait mis le Général de Gaulle en ballotage lors de l’élection présidentielle de 1965, la FGDS va emporter 5 des 6 circonscriptions de la Haute-Garonne.
François Mitterrand envoi André Rousselet à Toulouse. Dans son autobiographie, André Rousselet raconte comment sans enthousiasme, il va se présenter dans une circonscription que beaucoup présentent comme perdue d’avance.
Au premier tour il se trouvera confronté, entre autres, à Pierre Baudis, l’un des candidats de la droite et futur maire de Toulouse.
Au second tour, à la surprise générale, André Rousselet gagnera face à Pierre Baudis, avec seulement 164 voix d’avance,
Au premier tour il se trouvera confronté, entre autres, à Pierre Baudis, l’un des candidats de la droite et futur maire de Toulouse.
Au second tour, à la surprise générale, André Rousselet gagnera face à Pierre Baudis, avec seulement 164 voix d’avance,
15 mois plus tard, Mai 68 est passé par là. A son retour de Baden Baden, le Général de Gaulle a dissous l’assemblée nationale. On connait la suite, … la vague bleu n’épargne pas la Haute-Garonne, la gauche ne conserve que deux circonscriptions. Pierre Baudis tient sa revanche, elle est nette : André Rousselet est battu avec plus de 4000 voix de retard. C’est la fin de son histoire politique toulousaine.