A l’occasion de ses vœux pour 2019, Jean-Luc Moudenc, a choisi de consacrer la quasi-intégralité de son propos au défi climatique en lançant un appel à la mobilisation générale pour donner plus de place à la nature en ville.
Nul ne se plaindra de sa prise de conscience que je souhaite sincère.
Depuis des années, à chaque conseil municipal de Toulouse, comme à chaque conseil métropolitain, avec mes collègues de la gauche toulousaine, nous l’alertons sur la détérioration de la qualité de l’air de notre métropole, sur l’urgence d’une prise de conscience de sa part et sur l’absolue nécessité d’une politique ambitieuse et volontaire.
Le 27 juin 2016, au conseil municipal de Toulouse, les élus écologistes « Toulouse Vert Demain », ont présenté un vœu en faveur de la mise en place d’ « un permis de végétaliser pour contribuer au rafraîchissement de Toulouse face au réchauffement climatique », proposition rappelée récemment par mon ami Romain Cujives.
Ce vœu a été adoptée à l’unanimité du conseil municipal.
Il aura donc fallu attendre 18 mois pour que Jean-Luc Moudenc passe à l’acte … en évoquant l’urgence absolue.
Si les intentions se traduisent concrètement, nous les approuverons et les soutiendrons. Si cet effet d’annonce relève d’un calcul politicien, nous le dénoncerons avec force.
Mais le grand absent de cette cérémonie fut la justice sociale. A croire que les revendications des français et des toulousains en colère ne sont pas parvenues aux oreilles du maire de Toulouse. Pourtant en matière de justice sociale, il possède plus qu’un savoir faire, il a un véritable bilan : hausse des tarifs municipaux, suppression des gratuités solidaires, augmentation des impôts locaux, recul de la qualité du service public, baisse des subventions aux associations … .
Nous persistons à demander une meilleure répartition entre le « Toulouse qui va bien » et le « Toulouse qui va mal » : la mairie de Toulouse et Toulouse Métropole doivent revenir au plus vite sur les décisions qui ont frappé injustement le porte-monnaie de nos concitoyens les plus fragiles.
Dans ce domaine aussi, il est urgent d’agir … mais de cela, le maire de Toulouse, ne parle pas …