Article paru dans la Voix du Midi le 29 avril 2014
Suite à notre interview d’Olivier Arsac, adjoint au maire de Toulouse en charge de la sécurité, la conseiller municipal d’opposition François Briançon (PS) réagit:
« Dans cet article, je prends note du fait que Monsieur Arsac me donne raison et ne remet pas en cause le chiffrage de 11,5 millions d’euros qui seront chaque année nécessaires pour financer le doublement des postes de la police municipale et le déploiement massif de caméras de vidéosurveillance comme l’a promis aux toulousains le maire UMP de Toulouse.
Dans un article paru sur mon blog le 10 avril 2014 j’avais montré comment, à partir du compte administratif de la ville, le chiffrage annoncé par Monsieur Arsac de 5 millions d’euros était fantaisiste.
Pour sa défense il évoque aujourd’hui, dans votre hebdomadaire, le fait que je ne tiendrai pas compte dans ma démonstration des aides de l’État.
S’il est évident que Monsieur Arsac a des problèmes de calcul, il est évident qu’il en a aussi avec les principes de base de la gestion municipale puisqu’il semble confondre le fonctionnement et l’investissement.
À ma connaissance, les seules aides disponibles de l’État concernent la mise en place de caméras de vidéosurveillance et donc le budget d’investissement. Or le calcul que j’ai proposé ne parle que du budget de fonctionnement nécessaire pour appliquer la politique annoncée.
Au cours du dernier conseil municipal, le nouveau maire UMP de Toulouse a d’ailleurs présenté une tout autre version du financement de cette politique, expliquant qu’elle serait financée par des économies et des choix budgétaires dans le budget de fonctionnement.
De toute évidence, sur cette question la droite municipale est dans le flou.
Pour ma part je ne suis pas opposé à l’augmentation des effectifs de la police municipale et à la mise en place de systèmes de vidéosurveillance dans la mesure où c’est une politique globale et cohérente qui est proposée.
Nous aurons, sur cette question, un débat au sein du conseil municipal ; encore faut-il qu’il puisse se dérouler sur des estimations financières justes et réalistes».