On veut donc nous faire croire que la situation morose de l’immobilier serait due à une loi non appliquée dont beaucoup de décrets ne sont pas encore sortis. On veut également nous faire penser que la conjoncture économique globale, n’aurait aucune responsabilité..
C’est clair, c’est la faute à Duflot coupable d’avoir « entamé la confiance » ! Bigre !
Nous vivons décidément une époque formidable où plus c’est gros, plus on le gobe.
Il est dommage que le gouvernement de Manuel Valls ai cédé si facilement aux lobbys des syndicats de professionnels de l’immobilier. Bien entendu, la crise que nous traversons implique l’adaptation mais elle recommande aussi l’audace et l’expérimentation.
La proposition 22 de François Hollande, devenue loi Duflot, aura donc vécu le temps de servir de bouc émissaire..
En demandant la possibilité d’expérimenter le dispositif d’encadrement des loyers Martine Aubry a eu raison. En proposant la même chose pour Toulouse, Pierre Cohen a fait preuve de clairvoyance : il est dans le vrai, dans la réalité vécue, ce qui n’est pas le cas du nouveau maire UMP de Toulouse plus enclin à reprendre les revendications des lobbys immobiliers qu’à défendre l’intérêt des toulousains.
Il faut dire que selon lui, tout va bien ! Hier j’ai failli tomber de ma chaise – heureusement c’était mon canapé – en entendant l’adjoint au maire en charge du logement expliquer, face à mon collègue Régis Godec, que la situation toulousaine en matière de logement n’est pas préoccupante et qu’il suffit de laisser faire le marché.
L’encadrement des loyers est une nécessité sociale : si le dispositif est administrativement trop contraignant – comme je l’ai lu – il faut l’adapter. Il fonctionne avec succès en Allemagne depuis 15 ans. Mais ni le investisseurs, ni les propriétaires, ni les locataires ne gagneront à la simple loi du laisser-faire.