Toulouse a un maire réactionnaire !

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Toulouse a un maire réactionnaire. Un maire sans légitimité démocratique.

Toulouse a un maire réactionnaire. Un maire sans légitimité démocratique.
Nous sommes en août 1815, Joseph de Villèle vient d’être nommé maire de Toulouse par Louis XVIII, moins de deux mois après la défaite de l’armée napoléonienne à Waterloo.

L’histoire toulousaine n’a pas retenu Villèle. Il fut pourtant le seul maire de Toulouse à accéder au poste de président du conseil – l’équivalent de notre premier ministre actuel – de 1821 à 1828.
Né à Toulouse en 1773, après une brève carrière d’officier de marine, il fit fortune dans le commerce du café avant de revenir en France au début du XIXème siècle.
Bien qu’occupé par la gestion du domaine familial de Mourvilles-Basses, entre Toulouse et Revel, il entame sa carrière politique comme élu du Lauragais – maire et conseiller général – avant de devenir maire de Toulouse et député.
Villène est un des principaux responsables des royalistes toulousains.
Hostile à toute forme « éclairée » de monarchie parlementaire, il fait parti des parlementaires « ultras » qui réclament le retour pur et simple de l’ancien régime et le renvoi des cadres administratifs napoléoniens.
C’est à l’Assemblée Nationale qu’il va devenir un orateur écouté et respecté et très rapidement le chef de file des députés royalistes.
Ministre des finances, président du conseil, Villèle connaîtra jusqu’à son retrait de la vile politique en 1830, une très grande influence sur les débats politiques de son époque.
Membre de l’ordre des Chevaliers de la Foi – une société secrète fondée en 1810 pour défendre le catholicisme et la monarchie – Vilaine va agir pour renforcer le contrôle de l’église sur l’enseignement et mettre la presse sous contrôle. C’est aussi un partisan de la plus grande orthodoxie financière et de la réduction de la dette.
A la mort de Louis XVIII, il poursuit son action aux cotés de Charles X.
Mais sa politique anti-libérale – au sens de l’époque – va provoquer une coalition parlementaire qui le contraindra en 1828 à la démission.
Il se retirera à Toulouse, rue Vélane, jusqu’à sa mort en 1854.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_de_Vill%C3%A8le
http://www.universalis.fr/encyclopedie/jean-baptiste-guillaume-joseph-villele/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Minist%C3%A8re_Joseph_de_Vill%C3%A8le