Cantines scolaires : la charité remplace la solidarité

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A force d’insister nous avons réussi à avoir un chiffre : – 2,5 %.
C’est selon l’adjointe au maire en charge de l’éducation le nombre d’enfants qui se sont désinscrits de la restauration scolaire. Un chiffre qui s’applique à tous les secteurs, a – t – elle tenu à préciser.
Moins 2,5 % selon la mairie, près de 30 % dans certaines écoles selon les enseignants et les parents d’élèves.
« Il n’y a que 652 enfants élèves en moins dans les cantines » a-t-elle argumenté, avec une certaine dose de cynisme, comme si la mention de ce « que » était une victoire. En fait il y en a certainement plus si l’on tient compte du fait que les écoles toulousaines ont connu 900 inscriptions supplémentaires cette année.
Sur ce dossier, la droite toulousaine a tout faux. Elle le sait mais refuse de faire, par orgueil et par conviction idéologique, machine arrière.
Aujourd’hui en conseil municipal, elle a fini par concéder un système d’exonération tortueux : en effet, sous certaines conditions, les familles devront contacter le Service Intégré  Accueil Orientation (SIAO). Ce service de l’Etat, chargé de la prise en charge des personnes sans abri, se retrouve dans un rôle bien éloigné de sa mission originale. On imagine, également, sans mal que pour certaines familles une telle démarche sera mal vécue et que beaucoup renonceront devant la complexité de ce dédale administratif.
En clair la droite toulousaine remplace la solidarité par la charité. Une nouvelle erreur.