Ce que la Picardie nous apprend de Toulouse

 

Picardie

Décidément, la gauche et la droite ce n’est vraiment pas la même chose.
Pour preuve la situation politique en Picardie,  plus exactement dans l’Oise, circonscription de Beauvais Sud . Nous le savons depuis hier soir le second tour des élections législatives partielles opposera le député sortant Jean-François Mancel (UMP) à la candidate du Front National Florence Italiani. Depuis l’annonce des résultats, les  commentateurs politiques expliquent l’absence au second tour de la candidate du parti socialiste Sylvie Houssin par les mauvais sondages du Président de la République et du gouvernement.   Ces mêmes commentateurs par facilité,  caricature ou manque d’analyse oublient – peut-être ? – un peu trop vite qu’en juin dernier l’UMP n’avait emporté cette circonscription qu’à l’issue d’une triangulaire où le Front National avait  déjà réalisé plus de 23 % des voix. Il n’est donc pas si étonnant qu’avec une participation moindre et dans la situation politique comme nous connaissons le second tour oppose la droite et l’extrême droite.

Mais mon propos n’est pas de commenter une élection ou un territoire que je connais peu.
Ce qui m’a frappé c’est l’annonce immédiate du premier secrétaire du parti socialiste Harlem Désir pour un désistement républicain des voix socialistes en faveur de l’UMP.

Autre temps, autre moeurs…   Souvenons-nous des élections cantonales de 2011 en Haute-Garonne, chez nous. Dans plusieurs cantons le Front National arrive devant la droite républicaine et se retrouve confronté pour le second tour au candidat du parti socialiste. C’est le cas à Blagnac, Fronton, Montastruc la Conseillère, Muret, Tournefeuille et Toulouse 14.

L’UMP 31 et son président Jean-Luc Moudenc font la sourde oreille, ne donnent aucunes consignes de vote précises et claires. Il faut l’interpellation publique des groupes socialistes, communistes et verts du conseil municipal, un appel dans la presse d’acteurs culturels et d’intellectuels toulousains, pour que, du bout des lèvres Jean-Luc Moudenc ne consente à  murmurer : « le vote pour le FN est exclu ». Ce qui signifie pour ceux qui ne parlent pas le Moudenc dans le texte qu’entre le Front National et le Parti Socialiste on peut éventuellement s’abstenir … . Chacun appréciera … Pour la droite la Picardie n’est pas Toulouse.