Constitutionnalisation de l’IVG : le silence de Moudenc

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A l’heure où l’une des plus importantes revendications féministes et sociétales aboutit, la parole du Maire de Toulouse, 4e ville de France, manque et son silence intrigue. François Briançon et Vincent Gibert, conseillers municipaux socialistes de Toulouse l’ont interpellé sur ce sujet.

Le 8 mars 2024, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le Président de la République, Emmanuel Macron, apposera le sceau officiel républicain sur le projet de loi visant à inscrire dans la Constitution la liberté des femmes de recourir à l’Interruption Volontaire de Grossesse. 

Cet acte symbolique authentifie la modification de la Constitution permise par un vote historique des parlementaires réunis cette semaine en congrès à Versailles. 

Par une écrasante majorité de 780 voix pour et 72 voix contre, les parlementaires ont permis à la France de devenir le premier pays au monde à inscrire ce droit dans la Constitution, plaçant ainsi notre pays du côté de celles et ceux qui luttent dans le monde entier pour les droits des femmes.

Nous partageons les mots de Simone De Beauvoir, qui il y a un demi-siècle déclarait : « Il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. »

Oui, l’Interruption Volontaire de Grossesse est menacée, car elle n’est pas un droit ordinaire. Elle est celui que de nombreux gouvernements conservateurs remettent en cause une fois au pouvoir.

À l’heure où, partout dans le monde, les forces réactionnaires progressent et où les droits des
femmes sont attaqués, la France retrouve un rôle de pionnière, porteuse d’espérance.

À Toulouse, tout comme dans l’ensemble de la France, de nombreuses organisations politiques et militantes manifestent une volonté affirmée de remettre en question ce droit fondamental, n’hésitant pas à employer tous les moyens à leur disposition.

Ce combat, mené de longue date par la gauche, est aujourd’hui partagé par plus de 80 % des Français, toutes convictions politiques et religieuses confondues.

Alors qu’une Sénatrice toulousaine, membre de la majorité municipale, fait partie des 72 parlementaires qui ont refusé l’inscription du droit à l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution ; alors Jean-Luc Moudenc pas donné suite à notre proposition pour que la Ville de Toulouse porte une campagne publique d’information et d’affichage visant à affirmer le droit fondamental à l’avortement ; alors qu’il a également refusé de soumettre au vote du Conseil Municipal et du Conseil de Toulouse Métropole deux vœux qui auraient permis de faire entendre la voix de notre ville sur ce sujet, nous remarquons qu’il n’a pas salué cette nouvelle étape historique.

Ainsi, à l’heure où l’une des plus importantes revendications féministe et sociétale aboutie, la  parole du Maire de la 4e ville de France manque et son silence intrigue.

Comme de très nombreuses toulousaines et toulousains nous souhaitons réaffirmer notre totale vigilance à toute entrave, à Toulouse, à ce droit fondamental, désormais protégé par notre constitution et renouvelons notre volonté de voir Toulouse mener une campagne d’information afin de faciliter d’autant plus l’accès à l’Interruption Volontaire de Grossesse.