ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES : POUR LA DROITE, PARLER DE LA SOLIDARITÉ, C’EST PARLER DE LA FRAUDE !

SolidaritéQue celles et ceux qui veulent connaître les différences entre la droite et la gauche n’hésitent pas à lire la littérature électorale des candidats de le droite toulousaine aux prochaines élections départementales. C’est édifiant !
Avec la droite on est jamais déçu. Comme au rugby, place aux fondamentaux… .

Un exemple, le document de campagne distribué le week-end dernier sur la marché de Saint Cyprien par les deux candidats de droite sur le canton Toulouse 1.
Extrait : « Action sociale : notre modèle arrive financièrement à bout de souffle, nous le reformerons donc avec courage et lutterons de façon déterminée contre la fraude sociale ».
De plus au cas où vous auriez des difficultés de compréhension, les deux candidats ont poussé la délicatesse jusqu’à mettre en gras et en couleur la partie de phrase « lutterons de façons déterminée contre la fraude sociale » !

Croisant les deux candidats conservateurs sur ce même marché, je n’ai pu m’empêcher de leur faire part de mes remarques.
A la question « pensez-vous que le problème numéro 1 soit aujourd’hui celui de la fraude sociale lorsqu’on parle de solidarité ? » pas de réponse.
A la question « combien selon vous représente la fraude dans les budgets de solidarités départementaux ? » toujours pas de réponse.
A la question « ne pensez-vous pas que ce genre de propos gratuits fait le jeu de l’extrême droite ? » mutisme.
J’ai donc abandonné… .

La réalité. En Haute-Garonne, les situations de fraudes au RSA détectées ne concernent qu’un nombre très marginal de situations :
– autour de 1% du montant des allocations versées (stable depuis la création du RSA en 2009).
– le nombre de dépôts de plainte transmis au Parquet reste constant et se situe autour de 200 plaintes par an.
De plus, ce nombre a diminué de manière significative en passant de 220 en 2013 à 113 en 2014, pour 47 000 allocataires du RSA fin 2014.

Les chiffres parlent, reste l’utilisation politicienne … l’amalgame, le rejet, la suspicion,… .
Ah la droite … au fond c’est rassurant de savoir que si la gauche – parfois – se perd on peut toujours compter sur nos adversaires pour nous donner des repères. Merci à eux.