Le blog-notes de François Briançon

"L'obstination est le chemin de la réussite" Charlie Chaplin

Intel comme Sanofi

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Le cynisme du capital n’a plus aucune limite.
En 2015, Intel a distribué 7,6 milliards d’euros à ses actionnaires.
En 2016 il s’apprête à supprimer les 855 emplois français de ses centres de recherche, dont 280 à Toulouse.

Les mois de juillet ne réussissent pas à l’économie toulousaine.
Comme en juillet 2012 avec Sanofi, le groupe Intel vient d’annoncer, en ce début d’été, la fermeture des sites de recherche et de développement français dont celui de Toulouse. Seuls les mauvais esprits verront, d’ailleurs, dans la coïncidence pré-estivale de ces dates, la volonté d’éviter une trop forte mobilisation … .

Martine Martinel, députée de la circonscription, puis Carole Delga, présidente de la région Occitanie ont réagi avec force à l’annonce de cette décision.
En quelques années, depuis le rachat d’une partie des activités de Freescale, le site toulousain était devenu l’un des plus grands pôles de recherche de la société. La progression des effectifs en témoigne : en 7 ans, ils sont passés d’une cinquantaine à près de 300 salariés.
Cette soudaine décision est d’autant plus incompréhensive qu’Intel avait annoncé vouloir faire de Toulouse un pôle mondial en matière de recherche et de développement, en regroupant, ici, ses activités montpelliéraines.
Par ailleurs, n’oublions pas que le groupe Intel – le « géant américain » peut-on lire dans la presse – a bénéficié ces dernières années d’aides des pouvoirs publics au travers de subventions ou du Crédit Impôt Recherche.

Une situation que Toulouse avait malheureusement connu il y a 4 ans avec SANOFI.
Là-aussi, une excellente situation financière, des bénéfices, des aides publiques, des crédits d’impôts et de recherche, un éco-système exceptionnel avec l’Oncopole … et une fermeture.
Triste répétition.

Remarquons pour terminer le silence de Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse jusqu’en 2020. Si prompt à vanter la labellisation French Tech de notre ville, il n’a pas eu un mot pour la situation des salariés d’Intel, hier, lors des assises organisées par Toulouse Métropole pour parler de développement économique, d’innovation et de rayonnement. Mais qui s’en étonne ?

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