Le 8 mars est bien un jour de lutte

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Beaucoup  l’ont oublié, mais la journée internationale des droits des femmes  a été instituée en 1921 par Lénine en hommage aux ouvrières de Saint-Pétersbourg  qui avaient manifesté en nombre le 8 mars 1917.
Le 8 mars est donc bien un jour de lutte.
Certes nous sommes loin des revendications initiales portées par la ligue spartakiste de Clara Zetkin qui en 1910 avait, la première, proposée une journée annuelle pour l’égalité entre sexe et le droit de vote pour tous. Quoi que…
Pour autant un siècle plus tard c’est bien cette question de l’égalité qui reste d’actualité.
Cette journée est l’occasion de rappeler les inégalités, qui existent entre les femmes et les hommes dans le milieu professionnel, dans le monde politique,  dans la vie quotidienne….   Deux chiffres, parmi tant d’autres, pour résumer cette situation : en France 30 % des femmes exercent une activité à temps partiel contre 6 % des hommes.
Le 8 mars c’est aussi le moment de parler, une fois de plus, des violences  intolérables faites aux femmes.
Je connais beaucoup de personnes qui désapprouvent le principe de cette journée : Selon eux,  il est facile de se donner bonne conscience un jour par an  et oublier le reste de l’année.
Ce n’est pas faux, mais toute prise de conscience, même si elle est organisée et médiatisée un jour par an, est utile.
Chaque 8 mars nous parlons beaucoup, et avec raison, de la situation des femmes dans nos sociétés occidentales et contemporaines. Mais si nous levons la tête,  n’oublions pas que les femmes représentent 70 % des pauvres dans le monde. Que les femmes accomplissent 66 % du travail mondial, produisent 50 % de la nourriture mais ne perçoivent que 10 % des revenus et 1 % de la propriété.
Pour toutes ces raisons, la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem et le gouvernement ont eu raison de décréter : « le 8 mars, c’est toute l’année » pour agir chaque jour et passer d’une journée annuelle à la priorité politique.