Deuxième conseil communautaire de Toulouse Métropole du mandat cet après-midi à l'arche Marengo.
À l’occasion de cette réunion, au nom des élus socialistes Claude Raynal, puis Jacques Tomasi et Claude Touchefeu ont dénoncé le projet d’abandon de l’aménagement du site de Montredon, à Toulouse, en aire de grand passage.
On le sait le schéma départemental d'accueil des gens du voyage rend obligatoire l'aménagement de trois aires de grands passages sur l'aire urbaine toulousaine dont deux sur le territoire de Toulouse Métropole.
Rappelons que le site de Montredon avait été choisi, à l’occasion d'un vote unanime, le 29 septembre 2011, par un précédent conseil communautaire. Depuis le nouveau maire UMP de Toulouse a renié son vote : pétitions, promesses électorales ont eu raison d'une sage décision.
L’abandon du projet toulousain c’est le retour assuré à la case départ.
Voilà ce qu’ont dénoncé les élus de gauche et même les maires indépendants : la droite veut stopper le projet mais ne propose aucune solution de remplacement.
Comment dans ces conditions se mettre en conformité avec la loi ? Comment permettre un accueil digne des gens du voyage ? Comment éviter que les riverains des terrains occupés illégalement ne subissent les conséquences du manque de courage de la droite toulousaine ?
C’est à toutes ces questions que le maire UMP de Toulouse n’a pas pu répondre visiblement dépassé et pris de court par la gronde des élus. A l’exception du maire de Blagnac - qui n’est plus à un renoncement politique près - la mobilisation des élus de gauche et - plus rare - des élus indépendants ont permis de repousser cette délibération et de mettre la droite toulousaine en minorité, refusant de casser ce qui a été élaboré dans le dialogue et la responsabilité.
« Toulouse Métropole n’est pas le lieu d’enregistrement et de validation des promesses électorales du Maire de Toulouse. Jean-Luc Moudenc doit prendre la mesure de sa fonction et engager un véritable travail constructif au bénéfice de l’intérêt général et non se limiter à déclarer unilatéralement l’abandon de tel ou tel projet. » a déclaré, à l’issue du conseil, Claude Raynal, président du groupe Socialiste et Républicain.
J’espère qu’au sein de la droite locale la voix des élus modérés, humanistes, ceux du Modem ou du Parti radical, va maintenant exiger du leader de l’UMP sur cette question, comme sur d’autres, une approche collective, raisonnable et consensuelle associée à une méthode de travail respectueuse et efficace.
C’est cela la Métropole.