Plus qu’une réponse urgente face à la recrudescence d’actes haineux, se rassembler contre l’antisémitisme et contre toutes les formes de racisme qui gangrènent nos sociétés est la plus forte manière de rappeler qu’il faut faire République.

Suite à l’attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre, les vagues d’incidents, d’agressions et de violences antisémites et racistes qui se produisent en France ne sont révélatrices que de bêtise, d’ignorance et de haine.

Léon Blum nous rappelait que « l’antisémitisme n’est, en somme, qu’une forme particulière de la haine. Il est la haine d’un homme qui n’est coupable que d’exister. » C’est aussi cette même haine, aveugle et sans fondement, qui vise, hier comme aujourd’hui toutes celles et tous ceux qui sont victimes d’actes racistes.

L’antisémitisme n’est pas une opinion, mais un délit qui peut conduire au crime. A Toulouse, notre histoire récente en conserve la trace sanglante, profondément marquée par la date du 19 mars 2012 et la tuerie à l’école Ozar Hatorah.

Il est insupportable de laisser les Français juifs vivre dans la peur.
La France est irréversiblement leur patrie.

S’élever contre le poison de l’antisémitisme, c’est refuser la confusion et l’amalgame, s’opposer à l’importation d’un conflit qui tiendrait les Français juifs pour responsables de ce qui est décidé par le gouvernement Netanyaou. Nous devons refuser de la mêmemanière l’assimilation des Français musulmans au Hamas.

En France, comme à Toulouse, il est inacceptable que des citoyens, parce qu’ils sont juifs, vivent insécurité et peur dans le pays des Lumières, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.

Que cette haine provienne de l’extrême droite, de l’islamisme radical ou d’autres idéologies toxiques, elle cherche à nous diviser, à nous monter les uns contre les autres.

Se rassembler contre l’antisémitisme, c’est se rassembler pour l’humanité. C’est rappeler que nous nous dresserons toujours, haut et fort, contre tous les visages derrière lesquels se cache la haine. Parce que nous croyons en la République, tous simplement.