La droite toulousaine vient de prendre un nouvel arrêté municipal pour interdire la consommation d’alcool dans l’hyper centre de Toulouse. Aujourd’hui, comme hier, je n’ai jamais cru à l’efficacité de ce type de dispositif.
Rarement suivi de sanctions, difficilement applicable, cet arrêté, sous sa forme actuelle, comme sous sa forme ancienne, illustre avant tout l’impuissance des pouvoirs publics à agir contre la propagation de l’alcool sur le domaine public. Un arrêté contre un phénomène de société. Un arrêté pour la bonne conscience républicaine, pour montrer « que l’on agit ».
En fait d’action, place à l’agitation. Il faut donner l’impression que l’on est volontariste. Il faut donner satisfaction aux riverains du centre-ville qui, au petit matin, de supportent plus les bouteilles cassées et les traces de vomi laissées par … leurs enfants. Il faut entendre les justes plaintes des habitants excédés par le bruit, les poubelles renversées, les voitures mal garées.
Bien évidemment, la solution n’est pas dans un arrêté. Elle réside plutôt dans l’intensification des dispositifs de médiation, de prévention que cette même municipalité a supprimé. J’évoquerai aussi la responsabilité des commerçants et plus particulièrement des supermarchés de proximité dont les rayons d’alcool sont immenses et particulièrement approvisionnés en tarifs bas.
Mais la ville de Toulouse n’est pas la mieux placée pour donner l’exemple. Elle cultive même un coupable paradoxe. Les festivités du 14 juillet seront parrainées par une célèbre marque de bière. Lors du dernier conseil municipal, j’ai proposé que la ville donne l’exemple et que nous refusions, à l’avenir, ce type de partenariat. Le maire n’a pas répondu.
Mais il pris un arrêté.