Cet après-midi, en conseil communautaire de Toulouse métropole je suis intervenu pour alerter mes collègues sur la problématique de l’air dans notre aire urbaine.
Comme je l’ai expliqué, si nous ne prenons pas rapidement des mesures appropriés, nous aurons, devant nous, un grave et important problème de santé publique.
Le triste preuve est dans l’actualité : depuis une semaine, des pics de concentration préoccupants ont été constatés par l’Observatoire régional de l’air en Midi-Pyrénées (ORAMIP) dans notre agglomération … et le phénomène n’est pas bien sur nouveau.
Rappelons, par exemple, cette étude, baptisée Aphekom et publiée par l’Institut de Veille Sanitaire, en septembre 2012, qui observe l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique dans 25 villes européennes, dont Toulouse. Déjà à l’époque, avec des normes qui ont depuis évolué, l’étude prouvait, en autre, qu’une diminution des particules fines de 14,2 microgrammes par mètre cube à 10 microgrammes par mètre cube, permettrait à chaque toulousain de gagner 3,6 mois d’espérance de vie.
Agir donc.
Toulouse Métropole dispose d’un Plan Climat Énergie Territorial (PCET) 2012-2020, adopté en mars 2012 par le Conseil de Toulouse Métropole. En application de la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, la Communauté Urbaine va devoir adopter un Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) avant le 31 décembre 2016. Une opportunité qui va nous permettre de proposer et de prendre des mesures concrètes pour la qualité de l’air.
Reste un doute, une inquiétude : comment éviter que l’argument environnemental ne soit pas un slogan supplémentaire aux mains du marketing politique ?
Pour répondre, prenons un seul exemple même si il y en a bien d’autres : En 2013, nous avons mis en service la Liaison Multimodale Sud-Est (LMSE) , un axe de 5 kms exclusivement réservée aux bus et aux modes doux et destiné à améliorer la qualité de la circulation et des échanges entre les quartiers sud-est de Toulouse depuis Ramonville, Montaudran et les quartiers de Malepère et Marcaissonne, les communes de Saint-Orens et Quint-Fonseugrives. Deux années plus tard, très exactement le 9 avril dernier, la nouvelle majorité du conseil communautaire de Toulouse Métropole a voté l’ouverture partielle de la LMSE à la circulation automobile ! Double discours ? Incompétence ? Certainement un peu des deux, mais au final une seule victime … l’air que nous respirons !