Bilan passable

La majorité municipale a souhaité consacrer ce bulletin au bilan de son action. Cette initiative est légale mais discutable : une nouvelle fois, c’est l’impôt des Toulousain.e.s qui va financer la propagande politique de la droite locale, qui multiplie les opérations de communication bien au-delà de sa mission d’information. Mais les espaces de débat où l’opposition peut s’exprimer sont si rares que nous présentons ici notre bilan de l’action menée depuis 2014.

TOULOUSE EN PANNE

Hausses d’impôts, hausse des tarifs, abandon des gratuités solidaires… Faire payer plus pour offrir moins, tel est le credo du maire de Toulouse. La majorité tourne le dos au «Toulouse qui vit mal» sans pour autant répondre aux besoins de l’ensemble des Toulousain.e.s. Elle aggrave ainsi la crise et les effets des politiques Macron.

Depuis 2014, le niveau de vie des habitants a baissé. Les impôts ont augmenté de

15% à Toulouse et de 15% à la Métropole, alors que les services à la population se sont dégradés et que les plus précaires ont été oubliés.

Depuis 2014, les tarifs des cantines et des CLAE ont explosé. La cantine n’est plus gratuite pour les familles en difficultés. Le budget de fonctionnement des écoles a baissé de 13%. Les équipements sportifs, culturels et de loisirs ont vu leurs tarifs augmenter bien au-delà de l’inflation. 

Depuis 2014, les subventions aux associations ont baissé de plus de 20%, étouffant leur vitalité qui contribue pourtant à créer du lien social, à dynamiser les quartiers, à offrir des perspectives à ceux qui en sont privés.

La droite toulousaine se félicite d’avoir signé avec l’Etat un contrat d’encadrement drastique des dépenses municipales et métropolitaines. Ce choix idéologique se traduira par moins de services et plus de privatisations.

Malgré l’urgence climatique, l’enjeu écologique se résume pour J-L Moudenc à verdir sa communication. 

Depuis 2014, la qualité de l’air s’est dégradée. Les pics de pollution se multiplient mais aucune politique efficace n’a été mise en œuvre pour réduire la circulation automobile. Les projets qui auraient pu desservir l’ensemble de la métropole en facilitant les déplacements dans un délai raisonnable ont été abandonnés.

Depuis 2014, les bouchons se multiplient. La population augmente mais le projet

Mobilités de la droite ne répond pas à l’urgence et aboutira de son propre aveu à une hausse des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

Depuis 2014, le maire s’abrite derrière le concept électoraliste de «densité modérée». En réalité les constructions explosent, sans cohérence avec la desserte en transports en commun. Le logement toujours plus cher repousse les populations moins fortunées en périphérie et augmente le recours à la voiture. En parallèle des toiles de tente et des taudis surgissent dans toute la ville.

Depuis 2014, la place du végétal n’est pas assez prise en compte dans les projets urbains, dans certains quartiers la nature est même en recul.

«Toulouse + verte» n’est qu’un plus slogan sans réalité !

De projets immobiliers non-concertés comme la Tour Occitanie au refus d’un débat citoyen sur l’eau, la démocratie locale est en panne… 

Depuis 2014, le débat démocratique est muselé : réunions publiques houleuses, débat public confisqué… La majorité confond communication et propagande, co-élaboration des projets et simple information descendante.

Malgré le doublement du nombre de policiers municipaux et les caméras de vidéosurveillance, Toulouse connait une augmentation des violences aux personnes et des cambriolages. Les résultats promis lors de la campagne électorale ne sont pas au rendez-vous.

Depuis 2104, l’augmentation des effectifs de la police municipale a surtout permis au gouvernement de ne pas augmenter les effectifs de la police nationale, seule qualifiée pour la lutte contre la grande délinquance. Pour la majorité, exercer une mission de sécurité, c’est rendre la police municipale plus visible mais pas plus efficace. Les dispositifs de prévention et de médiation ont été abandonnés ou mis en sommeil.

Au-delà de ses opérations de communication, le vrai bilan de M. Moudenc c’est une ville plus chère, plus polluée et moins solidaire !