Mes propositions pour le commerce toulousain

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Le maire de Toulouse a décidé de réunir le Conseil municipal afin de délibérer sur un plan d’actions en faveur des commerçants toulousains.

À plusieurs reprises, j’ai dénoncé les violences inadmissibles que notre ville a connu et connaît encore, entravant le libre accès aux commerces et leur activité.

Les commerçants, les citoyens, mais aussi celles et ceux qui veulent manifester en toute tranquillité, sont aujourd’hui victimes de la radicalisation et des actes insupportables de ceux qui cassent, ceux qui brulent, ceux qui agressent la police nationale, municipale et les journalistes, … ces adeptes de la violence gratuite, qui s’en prennent lâchement aux personnes, aux biens, aux bâtiments publics et aux symboles de notre République. Ils doivent être dénoncés avec force.

Mais il ne faut opposer les violences, il faut toutes les combattre. C’est pourquoi je veux également exercer ma vigilance citoyenne pour appeler, également, les forces de l’ordre à un comportement exemplaire et républicain.

Enfin, je n’oublie pas que pour beaucoup de nos concitoyens la violence est d’abord sociale et que c’est la première des priorités sur laquelle je dois agir.

LE PLAN D’ACTIONS POUR LE COMMERCE TOULOUSAIN

Ce plan d’actions présenté comme « exceptionnel » par le maire de Toulouse aurait pu en réalité être plus ambitieux, plus précis et s’ouvrir à des solutions de moyens et longs termes.

Malgré mes réserves, je voterai pour cette délibération mais je porterai en conseil municipal des propositions supplémentaires et complémentaires.

La gratuité des transports collectifs le samedi pendant 3 mois

Les commerces indépendants sont mis à mal par les débordements liés aux manifestations le samedi après-midi en centre-ville. Durant ces épisodes, de nombreux commerçants se voient dans l’obligation de fermer boutique et voient de toute manière la fréquentation de leurs boutiques diminuer, les habitants et les touristes étaient effrayés à l’idée de se rendre en centre-ville.

La solution proposée par Toulouse Métropole et Tisséo qui consisterait à distribuer des titres de transport Tisséo aux commerçants par l’intermédiaire de la CCI ne me semble pas être suffisante. C’est pourquoi, je demande à ce que soit envisagée la mise en place d’une gratuité des transports collectifs tous les samedis pendant une durée de trois mois. Celle-ci permettrait de dynamiser l’accès au centre-ville.

Un moratoire sur les loyers des baux commerciaux

Le maintien et l’installation de nouveaux commerces dans le centre-ville de Toulouse est primordial pour l’attractivité et la vitalité de notre ville. La diversité des commerces sans hégémonie des grandes enseignes dépend notamment des prix du marché.

Alors que la loi Pinel du 18 juin 2014 sur l’artisanat et le commerce vise à mieux encadrer les loyers commerciaux en limitant l’augmentation du loyer à 10% en cas de renouvellement ou de nouveau bail, je propose d’aller plus loin que cela.

En effet, afin de préserver une diversité de commerces et notre centre-ville, je propose que soit envisagé un moratoire sur les baux commerciaux, afin que les prix cessent d’augmenter.

Puisqu’aucune loi ne permet un tel dispositif, je demande à Monsieur Jean-Luc Moudenc de porter cette proposition au Gouvernement pour un futur projet législatif.

POUR LE POUVOIR D’ACHAT DES TOULOUSAINS

Depuis les premières décisions de la nouvelle majorité municipale, je n’ai cessé d’alerter sur la dégradation des conditions de vie des toulousains les plus fragiles mais également des classes dites « moyennes ».

Hausse des impôts, augmentation des tarifs, baisse ou abandon des gratuités solidaires, baisse des subventions, … autant de prélèvements supplémentaires, quelle que soit leur forme, dans la poche des toulousains.

Sur le plan national, depuis plus de trois mois, un mouvement social et populaire conteste une politique gouvernementale austère qui ampute le pouvoir d’achat des Français, mais va aujourd’hui plus loin en remettant en question la justice sociale, fiscale et le fonctionnement démocratique de notre pays.

La question aujourd’hui est légitime : À l’Elysée, comme au Capitole, les pouvoirs en place ont-ils fait le choix des premiers de cordée, ont-ils décidé de privilégier « ceux qui vont bien » au détriment de ceux « qui vivent mal » ?

Aujourd’hui l’urgence est là. Cette situation doit amener chacun à prendre pleinement ses responsabilités, en premier lieu le Président et le gouvernement, mais également l’ensemble des collectivités qui à travers leurs politiques impactent le quotidien des citoyens.

Les chiffres ne mentent pas : le pouvoir d’achat des français est en baisse depuis 2008 avec moins de 440 euros disponibles par an (OCDE) avec une progression fulgurante des dépenses contraintes, passées de 12 à 30% depuis 1960, dans le budget des ménages (INSEE). Dans ces dépenses non réductibles, celles liées aux transports représentent de 3 à 14%, dont 25% pour le carburant. Ces dépenses peuvent atteindre jusqu’à 61% des revenus pour les familles les plus démunies.

À Toulouse aussi la situation s’aggrave.

Entre la hausse des impôts et des tarifs, plus de 230 millions d’euros auront été ponctionnés sur le pouvoir d’achat des Toulousains d’ici 2020.

Ainsi, les efforts demandés aux toulousains sont trop nombreux et antinomiques : comment peut-on à la fois augmenter les taux d’imposition et en même temps le prix des services publics municipaux ?

Il est urgent de rétablir une justice fiscale et sociale à Toulouse.

Je demande L’ANNULATION DES Augmentations de tarifs des équipements publics municipaux. Les prix acquittés par les usagers ont augmenté, parfois de manière importante, dans la restauration scolaire, à l’entrée des piscines publiques, dans les Centres de loisirs associés à l’école, dans les transports collectifs ou encore sur la programmation culturelle. Pourtant, le rôle d’un service public est de tendre vers plus d’équité en permettant le libre-accès et en atténuant les d’inégalités sociales.

La majorité municipale a malheureusement choisi une autre voie.

Je demande que les tarifs des services publics municipaux soient ramenés aux niveaux de 2014 et que les possibilités de gratuité, notamment dans les cantines, soient étendues.

Je demande L’ARRÊT DE LA DIMINUTION Des subventions accordées aux associations.

Depuis le début de son mandat Jean-Luc Moudenc a mis en place, exercice budgétaire après exercice budgétaire, une baisse des subventions accordées aux associations :

7 M d’€ de subventions versées en moins depuis 2014, ce chiffre sera de 15,5 M d’€ à la fin du mandat !

Ce choix fait peser une forte menace sur le secteur associatif, déjà fragilisé par la suppression des emplois aidés par le gouvernement. Pourtant je sais bien à quel point la vitalité du monde associatif est essentielle, tant pour le vivre ensemble et la solidarité qu’il porte auprès des habitants, que pour les projets innovants qu’il développe, en complémentarité des politiques publiques.

Je demande LA baisse des taux d’imposition qui amputent de manière trop importante le budget des toulousains.

Avec un taux record de + 15 %, à Toulouse et à la Métropole, les impôts ont augmenté considérablement, sans que les Toulousains ne voient d’amélioration sensible de leur quotidien. Par exemple, Un couple marié avec deux enfants, propriétaire d’un T4, paie désormais 130 € de taxe d’habitation et 100 € de taxe foncière de plus par an, soit 1380 € de plus sur 6 ans.

Afin de répondre à l’urgence du rétablissement d’une justice fiscale, L’étude du budget pour l’exercice de l’année 2019 démontre que l’augmentation en 2015 de 15% des taux d’imposition n’était pas justifiée. En effet, 250 millions d’euros ont été payé en trop par nos concitoyens. Cette somme pourrait d’ailleurs être redéployée sur la ville et sans ses services publics municipaux.

JE DEMANDE L’ instauration d’une véritable Tarification sociale et solidaire dans les transports.

Pour ce qui concerne les transports en commun, la hausse est générale et elle n’épargne personne : le prix de l’abonnement plein tarif passe à 50€ contre 46, 80€ soit une augmentation de 6,4 %. Les retraités, les séniors, les chômeurs qui vivent juste au -dessus des minimums sociaux vont désormais payer … .autant d’augmentations qui n’incitent pas à l’utilisation des transports collectifs et qui ponctionnent le budget des toulousains.

Je demande l’instauration d’une tarification sociale et solidaire avec la création de multiples tranches définissant un prix juste du service public en fonction des revenus de l’usager.