Mon intervention pour le dernier conseil municipal de la mandature

Mes chères et mes chers  collègues 

Cela a été dit, ce conseil municipal est particulier. 

Il est la fin d’un mandat, de notre mandat, collectivement. 

Fin de mandat pour la majorité, fin de mandat pour l’opposition, fin du mandat pour le maire. 

Ce conseil municipal est organisé alors que la campagne électorale est pleinement engagée. 

Les arguments, les propositions, les débats, les contreverses sont en cours et il ne me parait pas nécessaire d’en rajouter. Ce n’est, de mon point de vue, ni le lieu, ni notre rôle. 

Comme vous l’avez dit, monsieur le maire, lors du dernier conseil municipal de la précédente mandature, le 24 janvier 2014  – je me permet de vous citer : « une séquence se termine, une autre commence. La parole est désormais aux toulousains et que le meilleur gagne » . 

Je voudrais m’adresser a mes collègues de la majorité.

Nos débats ont été animés, souvent trop longs j’y reviendrai,  parfois âpres, parfois vifs, mais toujours, je le sais, empreints de l’esprit républicain qui nous anime.

Nous cherchons tous à convaincre, alors si quelques fois un mot, une expression, une phrase ont pu vous surprendre, vous irriter ou vous blesser, soyez convaincu qu’ il n’y a jamais rien eu de personnel, uniquement et toujours de la politique pour les toulousains.

Monsieur le Maire, même si je n’approuve pas une part importante des choix que vous avez fait, je veux saluer l’engagement qui a été le votre, comme je veux saluer le travail de votre majorité, l’actuelle, comme l’ancienne car la nouvelle répartition des places nous confirme qu’elle vient récemment d’évoluer.

Je connais les sacrifices personnels, les difficultés à poursuivre une activité professionnelle, même partielle, qui sont nécessaires pour accomplir, mes chers collègues de la majorité, la tâche qui est encore la votre pour 51 jours. 

Je voudrais également, monsieur le maire, vous souhaitez un bon anniversaire.

Le 19 janvier 2020 – il y a quelques jours – vous étiez votre 33 année comble membre du conseil municipal  J’ai fait le calcul 12 053 jours ou 1 722 semaines. En 1987 Tiisséo s’appelait encore la SEMVAT, les voitures se garaient autour de la place du Capitole, Dominique Rocheteau jouait au TFC et le Pont Saint-Pierre venait d’être reconstruit. Alors bon anniversaire, monsieur le maire, plus de 33 ans d’expérience cela se souligne et surtout cela se fête . 

Mes chers collègues, je voudrais, pour finir, tirer un bilan du fonctionnement de notre assemblée.

Nous l’avons dit, sur l’ensemble des rangs de l’opposition, notre assemblée pourrait mieux fonctionner.

D’abord le rythme de nos conseils municipaux : 4 par an c’est insuffisant pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions.

Du coup nos débats s’allongent, souvent fort tard. Ils perdent de l’intérêt de la lisibilité.

Pour l’opposition, il est plus compliqué de jouer notre rôle, même si comme se plait la rappeler mon mai Pierre Lacaze, nous ne sommes jamais fatigués.

Et ne pas permettre à son opposition de travailler dans de bonnes conditions, ce n’est pas un signe de vitalité démocratique.

Permettez moi d’ailleurs de dire que je trouve paradoxal de prétendre à un plus large dialogue avec nos concitoyens et de ne pouvoir le mener, entre collègues, dans cet instance.

Le bilan de nos commissions n’est pas plus satisfaisant. Moi le premier je n’y suis pas toujours assidus, au vu du manque d’intérêt. Les élus de la majorité sont très souvent absents et elles se résument à un échange d’interrogations entre l’élu responsable, les services pour répondre aux questions de l’opposition.

Là aussi il y a des progrès à faire.

Je pense, et je ne suis pas le seul d’après ce que je lis, qu’il faut ouvrir le fonctionnement de nos assemblées aux toulousains et inventer, aux cotés des élus, qui au final doivent conserver leurs responsabilités, une véritable participation citoyenne.