Depuis 72 heures, la quasi totalité des « grands élus » de notre région et des représentants patronaux multiplient les communiqués et les déclarations au sujet de la future sino-exploitation de l’aéroport Toulouse Blagnac. Etonnant choeur de vierges qui sort de sa torpeur et assure de sa vigilance et de sa détermination pour que la parole et la décision publique restent majoritaires. Je ne vais pas soulager leur conscience en ajoutant mes propos à cette litanie ridicule. La vraie question, je dirais même la seule, qui mérite - plutôt méritait malheureusement - d’être posée est celle de la pertinence de la vente des parts de l’Etat, annoncée dès 2007 par François Fillon. Seules quelques trop rares voix - celles de Pierre Cohen, de Pierre Izard -  sont allées dans ce sens et se sont opposées au principe même de cette vente. Mais le débat n’a pas eu lieu. C’est regrettable. Le reste n’est que…

  Drôle de réponse de Jean-Luc Moudenc ce matin sur RMC lorsque Jean-Jacques Bourdin lui a demandé les raisons pour lesquelles il avait choisi de communiquer à la presse une note interne demandant aux agents de l’Etat Civil d’appliquer la loi et de ne pas traiter les dossiers des personnes dont le visage est caché. « Pour faire preuve de clarté «  a répondu le maire de Toulouse . Pouët ! Pouët ! Pouët ! La clarté aurait été plutôt de dire « les élections cantonales approchent et je veux envoyer des signaux clairs aux électeurs du Front National pour qu’ils votent dès le premier tour pour les candidats de l’UMP ». Le porte parole du culte musulman en Midi-Pyrénées a lui parfaitement traduit les termes du président départemental de l’UMP selon les propos rapportés par BFMTV :  « Que la mairie diffuse des instructions en interne, je trouve ça normal, mais qu’elle remette sur…

Ah la droite. Elle ne change pas. La présence d'Eric Zemmour à Toulouse et la venue à ses côtés de plusieurs élus de la municipalité Moudenc semble avoir fait germer quelques graines. L'une, en tous cas, a poussé très vite, sous la plume de la conseillère municipale déléguée Christine Escoulan qui vient de faire parvenir aux agents de l'Etat Civil un rappel à la règle républicaine concernant les personnes qui se présentent le visage dissimulé pour des formalités administratives. Elle a raison. La loi doit être appliquée. En toutes circonstances et aucune dérogation ne peut être acceptée. Pourtant ce qui aurait du rester une note de service se retrouve aujourd'hui dans la presse. La ville de Toulouse a choisi, en effet, de faire de cette consigne un communiqué de presse et de faire connaître son initiative. C'est la deuxième fois en quelques mois. Rappelez-vous le même type d'initiative au printemps dernier…